29/1/2022 - a small group …
Champagne Agrapart Minéral Extra Brut 2015 : 18/20
Dégorgé en octobre 2021.
Grand champagne ouvert, pour des parfums relativement complexes de pomme, de menthe, de fruits exotiques. Effervescence complète, fine, goûteuse, très digeste. Pensée magique incluse ou non, la soirée s’annonce bien.
Champagne Vincent Couche chardonnay de Montgueux BdB Brut nature nm : 17,5/20
Enchaînement réussi pour ce second champagne de grande qualité, fruité (poire, citron), menthé, puissant, sapide. Un peu moins de finesse peut-être que pour Minéral 2015. Malgré les consignes hygiénistes du « mois sans alcool », on l’engloutit sans retenue.
Jacques Carillon Puligny-Montrachet 2015 : 17,5/20
Rigoureux sillage corsé de chardonnay de la Côte de Beaune, riche et équilibré, déroulant des saveurs d’un beau caractère : beurre, menthe, citron caviar, menthe, épices, …
J’imaginais ce grillé/vanillé à Meursault.
Vin de France (Nicolas Pavie) Incipit « à l’unisson » 2016 : 15/20
Gamay. Pensé ici à un pinot noir (griotte et un soupçon d’évolution), frais et délié (volume moyen), net du moins (malgré la volonté jusqu’au-boutiste d’éviter le soufre).
Andrea Oberto Barolo Rocche dell’Annunziata 2013 : 17,5/20
Une superbe bouteille, avec une légère volatile, pour des senteurs typées : fleurs, fraise, épices, quinquina, graphite, menthe, infusion d’herbes. Pas de sensation boisée notable. Bouche structurée, gourmande, tannins poudreux comme il se doit. Bien plus convaincant que le 2016 (hors Rocche) bu récemment, élevé en petites barriques usagées, qui semblait trop soumis au bois (on est certes ici sur un grand terroir et le vin a pu s’assagir avec l’âge).
Domaine Arlaud Morey St-Denis premier cru aux Chéseaux 2016 : 17/20
Pinot charmant, fleuri, fruité, épicé, soyeusement calibré comme à Chambolle.
Brunello di Montalcino Paradiso di Manfredi 2008 : ?
Nez viandé, exprimant les fruits à l’eau de vie. Matière fragile, très (trop ?) douce/souple, en creux. Ce flacon n’est pas au niveau attendu.
Rappel :
Paradiso di Manfredi Brunello di Montalcino 2008 : 18/20 – 14/6/2019
Accomasso Barolo Riserva 2009 : 18/20
Nez immédiatement, épicé, animal sanguin, captivant, déclinant les arômes complexes du cépage : fleurs, fruits, quinquina, cardamome (pour le côté camphré), graphite, …
On est ici clairement dans la cour des grands pour un nebbiolo racé, impérieux (mais aux tannins volontaires et poudreux sans violence). Evolution irréprochable pour le coup. No « barrique » et surtout « no soja » …
Châteauneuf-du-Pape Pégau 2005 : (16,5/20)
Splendide à l’ouverture avec des notes fougueuses très typées, confites, épicées, truffées. Viande rôtie, figue, encre, olive noire en complément. Bouche à l’unisson, solaire mais tenue, avec une belle évolution tertiaire. Le vin semble toutefois se dégrader dans le verre, avec une acidité un peu dissociée (et un plaisir en déclin).
Sancerre François Cotat Grande Côte 1995 : 17/20
Miel, sureau, cédrat, amande, fraises des bois et beurre fondu composent un tableau signé (encore plus chez Hervé – un doute reste possible avec Chablis cela dit). Portée clairement acide et il me semble avoir bu le même vin dans un profil plus charnel.
Alicante Casta Diva Gutierrez de la Vega Cosecha miel nm : 16,5/20
A priori, pas de millésime indiqué sur ce flacon reconnu à l’aveugle. Le muscat se dévoile avec des notes de lavande, d’abricot. La bouche est onctueusement gourmande (mais elle manque un peu d’audace, si l’on compare à ce que ce cépage peut donner dans d’autres zones géographiques).
Vial-Magnères Banyuls Al Tragou 1990 : 17/20
Très « vin fortifié tuilé » pour des parfums ranciotés captivants : figue, épices, cacao. La puissance est seulement moyenne alors que cette cuvée magistrale possède en général beaucoup plus de force (et des senteurs très complexes obtenues par 25 années de vieillissement, alors beaucoup moins machinales).
Rappel (entre autres) :
Vial-Magnères Banyuls tuilé Al Tragou 1990 : 18,5/20 – mai 2021
Ce vin enchanteur s’identifie bien, avec son rancio d’une grande classe, pour une myriade d’arômes : pruneau, figue, fraises confiturées, cannelle, réglisse, cuir, …
Sucrosité maîtrisée pour une approche de la fortification du vin tout en douceur (une douce violence, dira-t-on), aux antipodes de celle du Porto.