Nice place, good friends, great wines …
Diebolt-Vallois Champagne Cramant BdB brut 2005 : 18/20
Superbe effervescence, miellée, délicate. Imaginé que ce soit Dom Pérignon.
Pierre Gimonnet et fils Champagne premier cru BdB Fleuron 1996 : 18/20
Magnifique expression, alerte, savoureusement fine.
François Cotat Sancerre Monts Damnés 1997 : 17/20
Très reconnaissable avec ce parfum de sureau si caractérisé et cette trame à la fois puissante et douce.
Boisson-Vadot Meursault Grands Charrons 2012 : 17/20
Beurre, citron, fruits exotiques. Le vin s’aborde avec grand plaisir.
Burlotto Barolo Monvigliero 2009 : 18,5/20
Ici aussi, le vin se reconnait facilement, par sa couleur (légère, orangée), ses arômes (fleurs, fraise, graphite, quinquina, sa texture (tannins poudreux). Matière très raffinée, affriolante.
Rinaldi Barolo Cannubi San Lorenzo Ravera 2009 : 17/20
Un style très différent, plus comprimé, plus sauvage, plus sombre, plus austère. Pointe volatile marquée. Touche cendrée et confite, tannins plus brusques. Demande de la nourriture.
Accomasso Barbera d’Alba Pochi Filagn : 17/20
On retrouve ici une barbera superlative, avec de la volatile, une expression presque passerillée (Amarone ?). Epicée, acide (le haut niveau d’alcool ne se décèle pas), lisse (pas de sensation tannique notable). On imagine mal une mondeuse de ce niveau.
Bertani Amarone della Valpolicella Classico 1994 : 17/20
Solaire et confit, avec une petite imprécision aromatique et plusieurs dégustateurs proposeront ici un Châteauneuf de Bonneau.
Domaine Rousseau Ruchottes-Chambertin Clos des Ruchottes 2005 : 17,5+/20
Très « grand cru de Rousseau » (griotte, cumin). Classes aromatique et structurelle. Pas tout à fait prêt à boire je pense.
St-Emilion Cheval-Blanc 1973 : 16,5/20
Impression initiale très liégeuse. Le vin se clarifie ensuite, avec des senteurs de vieux cabernet-franc de Bordeaux (terre mouillée, bouquet garni, céleri). Bouche un peu élimée, pas immensément nette mais très potable (en conservant un témoignage intéressant).
Domaine Seilly pinot gris SGN 1989 : 16,5/20
Belle expression alsacienne évoluée (pâte de coing, cire, orange amère, amère). On peut penser à Sauternes ou au vin d’Autant de Plageoles (Gaillac, cépage ondenc). Gourmande et confortable mais elle manque un peu de punch.
Domaine du Roc des Anges vin de voile Cioran : 16,5/20
Grenache gris et maccabeu. L’anagramme de « rancio » renvoie à l’auteur des syllogismes de l’amertume (« la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil », observait brillamment René Char - une pensée également pour le lucide Cesare Pavese). Une réussite pour ce vin original évoquant Gaillac (vin de voile de Plageoles), l’Andalousie (en mode non fortifié), le Jura aussi.
Rappel :
Côtes catalanes Roc des anges Cioran : 15/20 – 6/8/2016
Oxydatif, précaire, un peu en vrac mais pas inintéressant. Pensé au vin de voile de Plageoles puis à un rancio sec du domaine de Rancy.
Barbadillo Oloroso VORS : 17,5/20
Expression fortifiée andalouse intransigeante que je voyais plutôt en Palo Cortado.
Dow’s Porto vintage 1994 : 18,5/20
On est ici dans la cour des grands, pour un message graphité, framboisé, farouche mais sans violence inutile, impériale. Etiquette noire (habillage de deuil pour un vin radieux).
Rappel :
Dow’s Vintage Port 1994 : 18,5/20 - summer 2018
Comme dans le cas des colossaux 1985 ou 1997, un vin de grande aplomb, puissant et raffiné, fumé, schisteux, poivré, au fruit considérable et intégrant parfaitement l’alcool.