A great lunch with two outstanding Bordeaux (Margaux 2000 and Lafite 2000)

Report by my friend Eric Bordas …

1/ Champagne Jacquesson 744 , extra-brut (0,75g/l – dominante 2016)

Robe plutôt terne qui évoque les senteurs à connotation oxydative sur des arômes de pomme avec une pointe florale et racinaire. L’acidité finale rafraichit la tendance oxydative.
EB15/20 – LG16/20

2/ Champagne Françoise Bedel, « Dis vin secret », Brut (pinot-meunier à 95%, 5 % Pinot noir, vendange 2017 majoritaire).
Robe tâchée, ambrée clair dans la même lignée que le Jacquesson 744.
On y trouve aussi des notes oxydatives par contre plus intéressantes et dynamiques (pomme, poire) avec une stimulante petite sucrosité de pomme mûre sur un fond de terroir marneux qui donne une note stricte au vin.
EB16/20 – LG16,5/20

3/ Champagne Gosset, Grand millésime, 2006 (55 pinot noir + 45 chardonnay)
Nez expressif et net de fleurs blanches et de fruits : poire, mirabelle. Vin ample en bouche, vinosité du pinot noir, acidité qui évite la lourdeur (pas de malo-lactique). Les arômes d’agrumes prennent le pas complétés par ceux de fruits secs. Finale sur le citron.
Peut encore vieillir !
EB17/20 – LG17/20

4/ Champagne Ayala, La Perle, 2005, Extra-brut (80 chardonnay + 20 pinot noir).
Dorée clair. Le nez est bien caractéristique du chardonnay mûr mais avec une légère note végétale que certains qualifient de gentiane… La bouche révèle un vin aux fruits mûrs (mirabelle), beurré avec un léger grillé, du moka ainsi qu’une acidité citronnée en finale. Le milieu de bouche offre lui une palette de fruits blancs associés à des notes florales.
EB16/20 - LG16,5/20

5/ Chablis Château de Béru premier cru Les Vaucoupins 2017
Robe citron mûr, un peu évoluée.
Le nez bien caractéristique de son cépage avec un côté réducteur laisse entrevoir de l’acidité.
La bouche se construit sur une acidité marquée par les agrumes. L’élevage présent reste fin et arrondit l’acidité typique de Chablis sans gommer la minéralité.
EB16/20 – LG16+/20 (attendre car encore trop jeune)

6/ Coche-Dury Meursault 2011
Robe jaune aux reflets verts.
Nez sur la mandarine, de la fraîcheur avec un élevage bien maîtrisé présentant un léger grillé.
La bouche beurrée et légèrement grillée offre des arômes de mandarine, une matière ample et soyeuse, de la rondeur avec l’expression minérale sèche du calcaire. Grand équilibre dans ce vin.
EB17/20 – LG18/20
7/ Louis Chèze, Condrieu, Brèze, 2018
Robe or fin avec reflets verts
Nez offrant une fraîcheur maritime, sur l’abricot avec notes de muscat.
La bouche d’abord fraîche et même saline se construit ensuite autour de l’abricot , du miel, de la lavande avec une finale riche de fruits bien mûrs avec un boisé intégré. La texture est marquée par l’empreinte minérale granitique.
EB17/20 – LG17/20 (haut niveau, imaginé un limpide Coteau de Vernon de Vernay)

8/ Dauvissat, Chablis 1° Cru, La Forest, 2012
Légèrement doré
Le nez plutôt fermé offre une sensation de fraîcheur minérale marquée par le pamplemousse.
l’attaque en bouche est ronde, charpentée offrant un équilibre acidité / gras sur lequel s’exprime à la fois des notes fraiches( agrumes, citron, anis) et des notes plus évoluées (champignon, mousseron, réglisse).
EB16,5/20 – LG17/20

9/ François Cotat, Sancerre, Culs de Beaujeu, 2009
Jaune clair reflets verts
Pointe de pétrole au nez, du sureau, épices. La bouche est marquée par la sucrosité, des notes d’acacia, le sec et la minéralité du terroir calcaire. Le sucre enrobe l’acidité et donne un très joli vin.
EB17/20 – LG17/20

10/ Foreau, Vouvray sec, 2009
Robe dorée gris marquée par l’oxydation.
L’oxydation est présente au nez avec du champignon, de la croûte de fromage mais aussi une pointe de coquille d’huître et de citron. L’empreinte du terroir est manifeste en bouche avec une acidité épicée mais une évolution trop marquée.
EB14/20 – LG(15/20)

11/ Châteauneuf-du-Pape, Rayas rouge, 2009
Clarté avec un début de tuilé.
Le nez est caractéristique, sur l’orangette, le floral et la rose séchée.
En bouche le grenache se déploie avec générosité et une finesse baroque se terminant par une acidité poivrée tempérant la dimension solaire du vin toutefois marquée par l’alcool. Malgré la sucrosité, le coeur du vin reste frais. Paradoxalement, l’alcool semble s’estomper au réchauffement dans le verre. EB17,5/20 – LG18,5/20

12/ Burlotto, Barolo Cannubi, 2010
Fraîcheur au nez avec une pointe volatile, du fruit rouge et léger cuir.
La bouche, profonde, dense et fraîche s’épanouit sur des tanins élégants avec quelque peu de chaleur en finale. Les herbes, les amers et le sec piémontais sont présents enrichis par l’écorce d’orange. Très beau vin, avec de l’avenir!
EB18/20 – LG18/20

13/ Coche-Dury, Monthélie rouge, 2017
Robe avec de la clarté, limpide avec un tout début d’évolution.
Belle expression aromatique des fruits traditionnels du pinot noir (cerise, griotte, framboise) et fraîcheur. Une légère et gourmande sucrosité en bouche portée par la structure et l’acidité donne un vin assez puissant marqué par le noyau et le calcaire. On aurait aimé un peu plus de longueur.
EB17/20 – LG17/20

14/ Château Montrose, Saint Estèphe 1996
Robe « rouge foncé » commençant à brunir.
Une pointe animale-cuir puis d’une belle densité dense, fraiche et riche d’arômes tabac, chocolat, mûres cassis propose une finale marquée par de légers amers ainsi que des tanins légèrement desséchants.
EB17/20 – LG18/20 (superbe évolution, un grand 1996, plutôt dense pour le millésime)

15/ Clos ROUGEARD, Les Poyeux, 2008, Saumur-Champigny
Couleur Bordeaux encore jeune.
Le nez, engageant, offre des senteurs de lierre associées à des arômes plus évolués de type cuir de Russie, lard fumé, plume brûlée.
La bouche ample se déroule longuement sur une texture des plus soyeuses offrant au passage des arômes de cassis, d’orange et de chocolat noir. La finale est portée par des tanins très fins accompagnée de senteurs d’herbes et de légers amers italiens.
C’est un excellent Clos Rougeard !
EB17,5/20 – LG17/20

16/ Château Margaux, 2000
Robe rouge sombre.
Nez intense marqué par le fruit (cerise, myrtille, cassis) enrichi de moka et chocolat noir. Bouche à la texture serrée tout en restant extraordinairement fine et soyeuse. Finale très longue sur des tannins très fins avec une douce acidité de fruits rouges. Magistral équilibre et grand avenir !
EB19+/20 - LG19/20 (immense classe bordelaise)
Rappel - novembre 2006 :
Margaux Château Margaux 2000 : vers 19/20
Premier contact, pour moi du moins, avec le « monstre ». Nez indéniablement racé, associant des senteurs multiples : santal, cèdre, cassis, graphite, réglisse, fleurs, vanille, café vert. La bouche est un fuseau munificent, à la fois autoritaire et suave (richesse, très légère sucrosité). Plus apprêté que le Bonnes-Mares 2001 de Roumier certes (moins « naturel « et goûteux), mais avec un très belle chair, fine, puissante et stable, semblant inoxydable. Attendre …

17/ Rousseau, Chambertin 2007
Clarté, rouge-brun.
Nez sur la cerise et le noyau avec traces de cumin.
Très beau velouté en bouche sans renier sur la densité. Les fruits rouges -cerise et groseilles- voient leurs arômes décuplés par l’acidité. Les tanins sont d’une extrême douceur et finesse. C’est un vin d’une très grande longueur portée par la minéralité calcaire du terroir qui apporte une dimension salivante.
EB18+/20 – LG18,5/20

18/ Château Lafite-Rothschild 2000
Rouge très foncé et dense.
Au nez, graphite, mûr, tabac et sentiment de grande profondeur.
Bouche très ample, pleine, graphitée et profonde, salivante et puissante, dotée de tanins encore un peu marqués et légèrement secs. Sucrosité et acidité s’équilibrent portant des notes de fruits mûrs (cassis, mûres) et de tabac. Vin en devenir !
EB19/20 – LG19/20 (immense classe également, attendre encore quelques années, moins prêt que Margaux 2000)

19/ Gallia Sauvages Extrawurst
Bière avec une macération de 30 jours de Gewurztraminer.
Muscaté, miellé, vinosité et acidité. L’ensemble est séducteur !
EB15/20

20/ Hongrie Egri Szaraz Feherbor Telek Andras (vinifié par Imre Kalo) Leanyka Orcika 2007
Nez peu expressif dans un premier temps si ce n’est la fraîcheur avec floral et sureau puis sauvignonne à l’évolution.
Bouche fluide avec une matière sèche et peu d’alcool. C’est anisé, très sec (calcaire?), notes muscatées et de rose.
EB15,5/20 - LG15,5/20

21/ Vin Jaune Aviet, Arbois, Réserve du caveau, 2004
Noix et épices douces avec une oxydation contrôlée. Vin qui propose une oxydation fine, marquée par la fraîcheur, sans alcool lourd ou brûlant, de la noix miellée, des épices. Grande finesse et élégance qui apparente ce vin à un Château-Châlon.
EB17/20 – LG17/20

22/ Chypre Etko (Jorge Ordonez) Commandaria St-Nicholas 2017 (rouge : Mavro + blanc : Xynisteri)
Robe « ambré foncé ». Pruneau et figue au nez, confirmés en bouche avec beaucoup de sucre (200g ?), des arômes de noix (Jerez) une puissance caramélisée et poivrée teintée d’écorce d’orange. L’acidité tempère l’alcool. Vin muté riche et gourmand !
EB16/20 – LG16,5/20

23/ Sauternes, Château Guiraud, 1990
Robe orangée foncée cuivrée.
Orange confite caractéristique au nez avec de l’abricot et des fruits secs.
Vin assez opulent, puissant et long.
EB16,5/20 – LG17/20

24/ Domaine Sanac, Rivesaltes ambré, Hors d’âge
De couleur ambré brillant, le vin est fidèle à son appellation sur des notes d’abricots secs, de pruneaux, de figues associés à un peu de noix qui enrobe l’alcool.
EB15/20 – LG17/20

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That’s an outrageous lunch! Bravo!

Thank you …

I’ll have an interesting dinner next saturday … Carpe diem ! [cheers.gif]

I love ch Margaux 2000 , fully agree !

Is your sense that the Margaux and Lafite are ready to drink now or better off waiting?

Drink Margaux 2000 tomorrow and Lafite 2000 in 2030 (if you are lucky enough survive the climate change) :slight_smile:

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