A superb lunch with friends in Bordeaux (Grange des Pères, Opus One, Montrachet Colin, Amour de Deutz, Taylor, ...)

Caviar, truffe noire, ragoût de cèpes, lamproie …


The glorious wines, for this sunny saturday …


Champagne Deutz Amour de Deutz BdB 2002 : 18,5/20

Champagne complet, savoureux, ultra fin, très long. parfait avec le caviar osciètre.

Champagne Deutz William Deutz 2002 : 18/20
Un grand effervescent également, à majorité de pinot noir, plus vineux qu’Amour de Deutz 2002.

Zind-Humbrecht Pinot Gris Rangen de Thann 2010 : 18/20
Sucrosité fruitée de grande classe avec une touche fumée (Le style de Zind sur ce terroir) pour ce pinot gris superlatif. L’énergie du vin me fait imaginer le Riesling, du moins sa présence (dans une complantation de Deiss ?).

Jurançon Clos Joliette 1974 : ED
Reconnu le domaine mais des notes bouchonnées gâchent l’ensemble.

Château-Grillet 2007 : 18/20
Vin dense, plutôt austère, pouvant rappeler un Chablis. Touche d’alcool, parfaitement intégrée. Pas simple de déceler le viognier et la marsanne semble une bonne piste. Vin de structure (à ce stade du moins) plus que d’arômes.

Châteauneuf-du-Pape Rayas blanc 2009 : 18,5/20
D’emblée, les notes terpéniques font penser au Riesling. Notes de poire, menthe, curry. Bouche pleine, moelleuse, parfumée. Sapidité et longueur sur des amers nobles. Alcool intégré.

Montrachet Marc Colin 2008 : 19/20
Notes de chardonnay, opulentes, beurrées avec un touche d’oxydation. En bouche, le vin est à la fois puissant, acide, extrêmement bien équilibré. L’énergie et la pureté d’un terroir unique pour ce vin renversant, à la fois autoritaire et tendre. Il se boit tout seul … comme ce faramineux et persistant Amour de Deutz 2002.

Rousseau Clos de la Roche 2008 : 17,5/20
Fleuri, fruité (griotte), épicé (cumin) pour imaginer Rousseau. Notes complémentaires de qualité : graphite, réglisse. Matière longiligne, élégante.
Hermitage Chave rouge 2007 : 18/20
Austère avec des notes de cassis, de terre, de fumée et un soupçon d’évolution viandé (bouquet garni). Bouche dense, virile, peu jouissive. Je vois plus Hermitage que Côte-Rotie (même si l’expression encore un peu boisée peut rappeler une Côte-Rôtie de Guigal).

Pomerol l’Eglise-Clinet 2006 : 18+/20
Très rive droite avec ses notes invitantes de gelée de fruits, de vanille, de violette, de réglisse, de truffe noire aussi. Infime touche évoluée (sous-bois). En bouche, on se régale d’une sèvre pure, corsée, cohérente, très sensuelle.

Coteaux du Languedoc Grange des Pères rouges 2012 : 16,5/20
Cassis, griotte, épices, touche caramélisée … et on tergiversera … syrah ou pinot ?
Trame délicate plus que tonitruante, suave, très mesurée. On peut apprécier son élégance tout en regrettant un petit manque de caudalies.

Châteauneuf-du-Pape Domaine Henri Bonneau Réserve des Célestins 2008 : ED
On s’inquiète d’emblée qu’une expression brouillonne, confiturée, impliquant beaucoup de notes cuites/cramées (sauce soja, bouillon Knorr … umami). Manque de netteté également (présence de brettanomyces ?).

Châteauneuf-du-Pape Rayas rouge 2008 : 18/20
Rayas se signale sans problème avec de superbes senteurs fruitées, florales, épicées ornant une matrice d’un impeccable équilibre solaire. Comme dans le cas de 2006, ce millésime moins puissant que 2007, 2009 et 2010 propose une ballerine à laquelle il est encore une fois bien difficile de résister.

Ombrie Cantina la Fiorita Campoleone Lamborghini 2001 : 15,5/20
Moitié merlot moitié sangiovese. Vin sérieux mais très austère, mâcheux, plutôt inamical (et un manque de personnalité).

Dal Forno Valpolicella superiore 2004 : ?
Farouche, avec un évolution précoce (cassis, cerise confite mais malheureusement aussi pas mal de viandox), échevelé (la volatile et le sucre rappellent Priorat). Ici aussi, le temps semble s’être accéléré.

Australie Schubert Goose-Yard block 2003 : 15,5/20
Beau niveau pour cette syrah donnant du camphre, du cola, du cassis, de l’eucalyptus. Ambitieuse, dense, un peu saturée.

Californie Opus One 2001 (magnum) : 17/20
Expression très bordelaise, mûre, avec du poivron, du graphite, du bouquet garni. Matrice de qualité, haut de gamme. La Californie voire la Toscane peuvent correspondre.

St-Julien Léoville-Barton 1996 : 17,5/20
Sève aquitaine en apogée, svelte, savoureuse, très digeste.
Rappel :
St-Julien Léoville-Barton 1996 : 16,5/17 – 14/2/2021
Arômes évolués significatifs de rive gauche (viandés, bouquet garni), avec toutefois un peu trop se soja. La bouche confirme. Elle manque de force et est à boire sans attendre (du moins sur cette bouteille, intempestivement évoluée).

Peyre-Rose Oro blanc 1997 : 16,5/20
Stylé, opulent : pâte d’amande, épices, zestes d’agrumes, pointe oxydative. Beau caractère, amers select.

Barsac Climens 1975 : 16,5/20
Belle expression de sémillon botrytisé plus toute jeune. Miel, citron vert (pour conserver une certaine fraîcheur), beaux amers. Pureté mais reste assez simple.

Sauternes D’Yquem 1975 : 17/20
On trouve plus de volume et de richesse ici que dans Climens 1975. Senteurs copieuses de thé de Noël, agrumes, caramel, abricot, safran. Beau fond acide. Respectable à défaut d’être exceptionnel.

Porto Fonseca vintage 2016 : 17,5+/20
Démarrage en trombe pour ce vintage puissant, d’une insolente fougue juvénile logiquement encore indomptée, complet, fruité, floral, cacaoté et corsé. Il devrait vieillir longtemps.

Porto Taylor vintage 1985 : 18,5/20
Figué, épicé, chocolaté. Puissance et élégance pour une sève traçante, terrienne, entraînante, sollicitante.

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Good to see someone else enjoying Deutz! The mag of 96 cuvee william I had just over a week ago was magnificent. Sadly, my first bottle of the 02 amour was horrifically light struck to the point of being undrinkable.

2002 is a memorable vintage in Champagne …

In 2021, I enjoyed two excellent Deutz 2005 and 2008.

An excellent William Deutz 1999 in 2020.

My last Amour de Deutz 1999, in 2019, was great too …
In 2019 too, an excellent William Deutz Brut Parcelles d’Aÿ pinot noir.

As someone who doesn’t speak French, but knows enough to understand your tasting notes… I really enjoy these posts Laurent! Gives me hope that someday I will get it together and actually learn the language.

Thank you … you will … [cheers.gif]

Too bad for :
Joliette 1974 (it can be a great petit manseng)
Dal Forno 2004
Célestins 2008
_Rappels :
Châteauneuf-du-Pape Bonneau Célestins 2008 : 17/20 – 11/10/2014
Animal, solaire/sucré, pour une bouche plutôt maousse (les tannins d’un Bandol ou d’un Brunello ?). Superbe grenache, très concentré, mais avec moins de portance que chez Rayas.

Jurançon Clos Joliette sec 1974 : 18,5/20 – 21/11/2015
On détaille dans ce nez en puits de senteurs des parfums nobles complexifiés par le temps : Tuber melanosporum, mangue confite, citron vert (ou plutôt yuzu ?) et verveine citronnelle. Cette carte signalétique est celle d’un grand Jurançon évolué. Pureté aromatique, incroyable impact en bouche (densité, longueur interminable) pour ce vin constant, comme inaltérable. Particulièrement affuté, tout en sobriété (mais quel standing), encore meilleur que lors de précédentes dégustations (on se rappellera que Joliette n’assemble pas ses vins). Peut-être toutefois un cran en dessous du sublime (et mythique) 1971 sec déjà bu avec émotion autour de cette même table.
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