Bairrada/Dao : rare Bussaco (Palacio do Buçaco) verticale, whites and reds, plus a rosé

Verticale de Bussaco « Buçaco Reservado »

Bairrada/Dão au Portugal

Vendredi 15 octobre 2020

La dégustation, préparée par Attila Aranyos, est commentée par Laurent Gibet pour la séance du soir.


Quelques commentaires de contexte :
Toutes les bouteilles, stockées pendant une longue période dans des conditions optimales, ont été placées dans une cave de service, à température adaptée, verticalement, 6 jours avant notre rendez-vous.

Cette dégustation s’est déroulée en deux séances : l’après-midi à 14h15 puis le soir à 19h30.

Ce compte-rendu détaille les impressions du soir.

Entre autres causes, une aération de 5 heures (dans la bouteille rebouchée en position verticale) peut expliquer les variations dans les appréciations.

Les vins sont dégustés avec présentation à l’aveugle.

Les verres utilisés sont les « Expert » de Spiegelau.

DS : Didier Sanchez - LG : Laurent Gibet - CDC : Cécile Debroas Castaigns - FM : François Martinez – AA : Attila Aranyos – HC : Hervé Cuzon.


Généralités :
_Les vins sont une combinaison de deux provenances : Dao et Bairrada.

Pour le blanc : encruzado, bical, maria gomes ( vs arinto, bical).

Pour les rouges :

Bussaco : 60% Baga, 40% Touriga Nacional

Bussaco Vinha da Mata : provenance d’une parcelle sur le domaine du Splendide Bussaco Palace Hotel. 70% Baga, 30% Touriga Nacional.


Bois français, pas de malolactique pour les blancs (dont on vérifiera bien la colonne acide).

Degrés alcooliques annoncés : 13,5°.
_
Ordre de dégustation



1. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Branco Reservado 2016
A l’ouverture : DS15,5/16 - CDC15.
Après 5 heures d’aération : DS16 - LG16 - FM16 - AA16+ - HC16.5
Robe brillante d’intensité moyenne. Boisé de qualité pour des senteurs de poire, d’ananas, de beurre (légères inflexions complémentaires naissantes, fumées et épicées). L’ensemble, joliment citronné et de beau volume, rappelle la Côte de Beaune. Prometteur.


2. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Branco Reservado 2015
A l’ouverture : DS15,5/16 - CDC15,5.
Après 5 heures d’aération : DS17 - LG17 – FM17 - AA17± HC17.5
Nez mêlant des parfums de fleurs, de fruits blancs, de vanille, d’épices. Bouche juvénile (fermée), corsée, intense, persistante, à l’acidité affirmée. Amers de qualité et on peut penser à un Riesling sec alsacien (à la vanille près, me souffle-t-on).

3. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Branco Reservado 2013
A l’ouverture : DS16 - CDC16.
Après 5 heures d’aération : DS17 - LG17,5 – FM17- AA17,5+ - HC17
La robe commence à dorer subtilement. Jolis arômes de résine, d’épices, de citron confit … pour penser à un blanc du Château Simone. L’air développera des notes complémentaires débridées de raisin sec, de coing, de crème brûlée (l’idée d’une Coulée de Serrant me viendra alors et j’entends qu’un blanc de caractère de Lopez de Heredia serait intéressant en comparaison). Très beau blanc dense et sapide, prolongé par son amertume et son acidité.

4. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Branco Reservado 2005
A l’ouverture : DS16,5+ - CDC16,5.
Après 5 heures d’aération : DS17 - LG17+ – FM17,5 - AA17,5+ - HC17
Nez réduit, très Côte de Beaune de nouveau : fruits blancs, beurre, menthe (Chassagne ?). Acidité citronnée conquérante, presque chablisienne, tenue en bouche. Profil plein, encore très jeune … et une belle promesse pour l’avenir …

5. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Branco Reservado 2003
A l’ouverture : DS16 - CDC15,5.
Après 5 heures d’aération : DS17 - LG17 - FM17,5- AA17,5 - HC17.5
Belle personnalité pour ce vin dense, balsamique, citronné, menthé, salin, épicé, tendu, strict.
6. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Branco Reservado 2002
A l’ouverture : DS15,5 - CDC15.
Après 5 heures d’aération : DS16 - LG16 - FM15 - AA16 - HC17
Réduction marquée qui s’estompera dans le verre. Expression rentrée peu volubile, sur la résine et le citron, plutôt amère. La concentration semble moindre que dans les autres millésimes.
7. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Branco Reservado 2001
A l’ouverture : DS17 - CDC17.
Après 5 heures d’aération : DS17,5 - LG18 - FM17- AA18 - HC18
Belle robe dorée. Le nez offert est fruité, épicé, fumé, balsamique et terpénique; il évoque l’Alsace (pourquoi pas une complantation de Deiss, avec des inflexions de cumin et d’agrumes confits). Expression libérée, grandes saveurs …

Rappels :
a. Bussaco blanc 2001 : 17/20 – 4/7/2020

b. Eté 2017 au palais de Bussaco :
Bairrada Bussaco Branco Reservado 2001 : 17,5/18
On hume ici de beaux parfums : épices, résine, citron confit. Bouche puissante, longue, cohérente.

c. Dégustation de vins portugais (20 mai 2016, cr par Attila Aranyos) :
29. Vignoble de Bairrada - Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa “Buçaco Branco Reservado” 2001
(Arinto, Bical)
DS17,5 - AA17,5/18 - CDC17 - MS17,5 - LG17
Robe dorée, scintillante.
Odeurs complexes et invitantes de poire pochée, de pêche, de citron confit, de nougat, de résine, de pierre à fusil, avec une signature balsamique et terpénique. Bouche en pleine forme, toujours jeune et vigoureuse, ample mais sans lourdeur, armée d’une tension superbe, filant droit et loin sans broncher. Difficile de s’arrêter au premier verre…

Vin Pirate : Palette Château Simone 2005 : ED
Oxydé (couleur trop dorée).


Vin Pirate : Palette Château Simone 2006 : 16,5/20
Résine, citron confit, romarin pour cette superbe expression provençale, longue en bouche. Semble moins acide que Bussaco.



8. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Reservado 2017 (Rosé)
A l’ouverture : DS14- CDC14.
Après 5 heures d’aération : DS14 - LG14,5 - FM14 - AA15,5 - HC14
Un rosé assez banal évoquant principalement la fraise acidulé, décevant, simple, bien moins intéressant que le rosé produit par Lopez de Heredia.



9. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Reservado 2015
A l’ouverture : DS16 - CDC15,5.
Après 5 heures d’aération : DS17 - LG16,5/17 - FM16 - AA16,5 - HC16+
Invitante robe intense, presque noire. Senteurs rappelant les fruits rouges et noirs en marmelade, la fumée, le cola, l’eucalyptus … de quoi voyager vers l’Australie (shiraz). Le boisé est bien intégré. Bouche concentrée, à l’acidité déterminée. Tannins présents mais bien sculptés pour garantir une certaine finesse.

10. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Tinto Reservado Vinha Da Mata 2015
A l’ouverture : DS17,5 - CDC17.
Après 5 heures d’aération : DS17,5 - LG18 - FM17 - AA18+ - HC17
L’olfaction, profonde et corsée, assez hors norme, est proche de celle d’un Porto : graphite, fruits confiturés, poivre, réglisse, terre battue. La bouche confirme en se montrant assez spectaculaire, “vigoureusement minérale”, l’acidité équilibrant parfaitement la maturité du fruit. Ici aussi, la puissance se conjugue à la finesse. Grand vin de garde …

11. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Tinto Reservado 2011
A l’ouverture : DS16 - CDC16.
Après 5 heures d’aération : DS16 - LG16,5/17 - FM17,5- AA17 - HC16.5+
Les arômes distingués rappellent ici un grand cru de Pauillac : graphite, cèdre, santal, bouquet garni, menthe, céleri avec toutefois un soupçon d’eucalyptus. Trame cohérente, assez longiligne, dont l’acidité marquée doit exclure une origine bordelaise. Les tannins sont à la fois grenus et fins.

12. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Tinto Reservado 2010
A l’ouverture : DS17+ - CDC16,5.
Après 5 heures d’aération : DS17,5 - LG17,5 – FM16,5 - AA17,5 - HC17+
Un vin encore très jeune, avec des notes qualitatives mais encore logiquement peu développées de cassis, de mine de crayon, de réglisse, de fumée (un peu comme à Pessac ?). Bouche dense et fine, portée encore une fois par une belle acidité et un grain bien présent mais sans rudesse. Très beau délié.

13. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Tinto Reservado Vinha Da Mata 2010
A l’ouverture : DS17,5+ - CDC17,5.
Après 5 heures d’aération : DS17,5/18 - LG18 – FM17,5 - AA18+ - HC17.5+
On découvre ici des parfums que pourrait délivrer un grand Hermitage “minéral” : graphite, cassis, fumée, violette. Enorme concentration pour ce vin haut de gamme massif restant malgré tout d’une remarquable cohérence, acidité et et tannins lui permettant de ne pas se départir d’une certaine élégance.
14. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Tinto Reservado 2004
A l’ouverture : DS16 - CDC15,5.
Après 5 heures d’aération : DS16 - LG16,5 – FM16,5- AA16,5 - HC16
Le nez ici marqué par le cassis et l’élevage (contenants renouvelés ?) produit une impression lactique (un peu comme pour les Ribera del Duero de Vega Sicilia). La densité semble moindre sur ce millésime et l’acidité a un peu tendance à supplanter la chair, qui reste somme toute assez pleine, pour un joli grain juteux.

15. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Tinto Reservado 2002
A l’ouverture : DSED - CDED.
Après 5 heures d’aération : DSED - LGED – FMED - AAED - HCED
Bouteille malheureusement bouchonnée.

16. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Tinto Reservado 2001
A l’ouverture : DS17 - CDC16,5.
Après 5 heures d’aération : DS17,5 - LG17 – FM17,5 - AA17,5 - HC18
Nez complexe, avec des notes “bordelaises” de cassis, d’herbes aromatiques, de crayon noir, de Havane. Jus équilibré, régulier, dense et acide, aux tannins affinés. Il commence à peine à se mettre en place.

17. Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa « Buçaco » Tinto Reservado 2000
A l’ouverture : DS17 - CDC16.
Après 5 heures d’aération : DS17 - LG18 – FM17 - AA18 - HC18.5
Après 20 ans de gestation, ce 2000 commence à se bouqueter avec de belles senteurs tertiaires viandées complétant des notes d’herbes aromatiques et de cacao (merlot d’année mûre ?). Fruit encore bien préservé. Bouche pleine, tonique, complexe, persévérante, possédant un grand élan structuré. Elle me semble plus prête à boire que celle du 2001.

Fin de soirée :

Feiler-Artinger Ruster Ausbruch 1995 : 16,5/17
Ambré, reflets verts comme à Madère. Abricot/lavande (muscat ?), citron vert, raisin de Corinthe … la piste Tokaji 6P semble faire sens (exclure Madère - pas assez d’alcool). Mais pourquoi pas chenin ou Gaillac.


Arpad-Hegy Szamorodni sweet 2013 : 16,5/17
Jolie liqueur fruitée, tonique (citron vert). Pensé chenin ou eiswein. Pointe végétale du Harslevelu ?


Pour indication générale :

Dégustation de vins portugais (20 mai 2016, cr par Attila Aranyos)

20. Vignoble de Bairrada - Bussaco (Alexandre d’Almeida) : Vinho de Mesa “Buçaco Reservado” 2005

(Baga / Touriga Nacional) - 55 €

DS16,5 - AA17,5 - PR17 - CDC16,5 - MS17,5 - PS15,5

Couleur rouge un peu évoluée, légèrement saumonée, sur les bords ; encore assez sombre.

Belle évolution, harmonieuse : herbes aromatiques, eucalyptus, poivre, viande séchée, bouquet floral, peau d’orange, cèdre, cigare.

Franchise et relief de goûts, beaucoup d’énergie, d’acidité, de tanins : équilibriste et pourtant cohérent, complexe et élégant à la fois, ample, persistant, un très beau vin.




Eté 2017 au palais de Bussaco :
Bairrada Bussaco Branco Reservado 1955 : 19/20

Encruzado, Maria Gomes, Bical.

On tombe ici d’emblée sous le charme d’un bel assortiment de senteurs élaborées : orange miel, terpènes, eucalyptus, crème brûlée, fumée, mangue, citron vert (avec une sensible évocation de muscat). Vénérable vin blanc impressionnant, très long, très complexe, parfaitement équilibré, longuement porté par de subtils amers. Sa profondeur de goût rappelle les meilleures réalisations de la Coulée de Serrant, du Clos Joliette voire de Tondonia (Lopez de Heredia).

Bairrada Bussaco Tinto Reservado 1958 : (14/20)

Eucalyptus, fumée et surtout suspect soja pour ce vin peu loquace, acide, trop émacié pour convaincre. On retombe cruellement sur Terre …
Bairrada Bussaco Tinto Reservado Vinha da Mata 2001 : 16,5/20

On finit sur ce rouge intéressant. Belle prestation pour un vin frais, marqué par le fruit, la fumée, l’eucalyptus (me rappelle un peu le 1988 de Luis Pato, avec des arômes plus jeunes toutefois).



Conclusion sur les impressions après 5 heures d’aération
Nous avons donc eu le privilège d’une dégustation rare, déclinant avec constance des vins à la fois denses et raffinés. Des vins possédant une histoire bien singulière.

Les rouges présentent une robe sombre.

A l’instar des blancs, une acidité décidée est toujours un socle solide. Des comparaisons ont pu être faites avec les grands blancs produits par Lopez de Heredia en Rioja (maccabeu), Simone sur Palette (clairette), Musar au liban (obadieh et merwah).

Seul le rosé, bien sommaire, est apparu décevant.

La production est de haute qualité, présentant des vins énergiques de classe mondiale.

Elle est homogène avec bien entendu des variations selon les millésimes (la cuvée Vinha da Mata semblant toujours plus intense).

Finesse et puissance s’accordent, pour des vins concentrés mais parfaitement calibrés, rémanents, minéraux, salins.

Les vins, encore jeunes, tourbillonnants, ont évidemment besoin d’aération pour parfaitement s’exprimer. Même quand leur message n’est pas définitif, on devine leur potentiel, pour une longue garde (voir pas exemple le rappel sur le formidable 1955 blanc bu au palais). On rêve alors d’une seconde verticale sur des millésimes vénérables …

Portuguese whites generally age poorly, but the Buçacos are the most famous, and most glorious, exception to that rule. What an enviable line up! I recently had the 1999 white Reservado and I thought it was still too youthful, in a way. Great stuff.

Tomas,

Thank you.
As expected, that was really a great evening just before a very sad curefew affecting Toulouse for 4 to 6 weeks (COVID).

A thought for Luis Pato Branco Vinhas Velhas (Bairrada), Sao Joao Frei Joao (Bairrada), Sao Joao Poco do Lobo (vinho regional Beiras) and even Niepoort Coche (Douro) …

Jealous.

I am planning to visit them next time I am in Portugal.

The Caves São João whites are the other category of Portuguese whites that age splendidly. Niepoort Coche is a fun experiment in how to make a Douro white blend come across as Meursault in a blind tasting.

This brings back fond memories of a night spent at the hotel/palace in 2007. Was your tasting there or somewhere else?

The hotel was delightfully run-down at the time – stains on the carpet, chipped veneer on the furniture – and perfect and restful. (Wes Anderson’s The Grand Hotel Budapest brought the Bussaco to mind years later.) At dinner, we ordered half bottles of the white (I don’t recall the vintage) and the '83 red. Though they recycled their bottles, putting new typed vintage labels on them when they were refilled, the staff agreed to give me the empties.

All was well until we passed through security at the Lisbon airport on the way home. For some reason, I had put the bottles in my carry-on bag instead of in my checked suitcase. The security agent said that I wasn’t allowed to carry glass on board – a rule I’d never heard of then, and have never heard of since. I pleaded with him, telling him that the Bussaco was the high point of our trip (in truth, one of several) and that these were cherished momentos.

He went to speak with his supervisor. When he returned, he said, “OK, but only one.” (One boxcutter would have been OK, but not two?)

I still have the bottle in my dining room. Note the typed vintage sticker:
Bussaco 375.jpg
Here are some photos of the palace-cum-hotel:
P1010035.JPG
P1010030.JPG
P1010017.JPG
P1010029.JPG

I visited the palace in summer 2017 (where I had the 55 white and the 58 red).
This tasting was last week in Toulouse.
Thank you for the pics.

How did you read my descriptions ?

Looks like a fun and interesting tasting! Thanks for posting, Laurent.

That was fun and quite exceptional.
A Barca Velha would be great too … (I loved the 1982 at Rekondo in Donostia).

Sounds like an amazing tasting, great you managed to do it before the curfew! I discovered Bairrada wines this summer when tasting with Luis Pato. His Pe Franco from barrel was amazing.
Upon return I read about Bussaco and figured I missed an opportunity to try something great by not visiting them. Your tasting notes resparked that idea and I’ve just ordered some ‘01 and ‘02 (only older vintages I could find online) to try.

I had a tremendous visit in Luis Pato’s vineyards in summer 2017.
Incredible slopes …
The Vinha Pan 96 and vinhas velhas 88 were excellent.

The year before in Toulouse, an excellent :
Vignoble de Bairrada - Quinta Do Ribeirinho (Luis Pato) : Vinho Regional de Beiras “Primeira Escolha” 2001

Some disappointment with the Pe Franco 98 in 2003 : I’d like to taste it again (probably a flawed bottle).

Did you buy the white or the red ?

I remember tasting the Pe Franco at the winery with Filipa Pato in 2007. I think it was the 95, and it was superb. I have a magnum of the '96 and a bottle of the 2005. Also, one last bottle of the '91 Vinha Pan, which seemed fully mature when I last opened one a few years ago. That evolved beautifully.

Both Luis and Filipa are charmers – such gracious, warm people. I saw here in New York earlier this year. Such a pleasure!

I was recently surprised at how much wine Filipa was exporting, proportionately to her global production. I’m very glad, because she’s a stellar winemaker and deserves the recognition.

I had a tremendous visit in Luis Pato’s vineyards in summer 2017.
Incredible slopes …
The Vinha Pan 96 and vinhas velhas 88 were excellent.

The year before in Toulouse, an excellent :
Vignoble de Bairrada - Quinta Do Ribeirinho (Luis Pato) : Vinho Regional de Beiras “Primeira Escolha” 2001

Some disappointment with the Pe Franco 98 in 2003 : I’d like to taste it again (probably a flawed bottle).

Did you buy the white or the red ?
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Got the reds. If you know of a better source than Garrafeira Nacional I’d appreciate if you could let me know as I’d be keen on getting some whites as well.

From Pato I got quite some Vinha Pan ‘16 which is very approachable already. The Vinhas Velhas Branca ‘91 we got from the domaine was excellent as well. My bottles of Ribeirinho ‘11 will stay in the cellar for a while longer.

Got the reds. If you know of a better source than Garrafeira Nacional I’d appreciate if you could let me know as I’d be keen on getting some whites as well.

From Pato I got quite some Vinha Pan ‘16 which is very approachable already. The Vinhas Velhas Branca ‘91 we got from the domaine was excellent as well. My bottles of Ribeirinho ‘11 will stay in the cellar for a while longer.
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Summer 2017 at the domain :
Luis Pato Bairrada Vinho Branco Vinhas Velhas 1991 : 16,5/20
Un air de Tondonia (puis de Riesling) pour une belle matière parfumée, dotée d’une bonne acidité, terpénique, balsamique, épicée, capable d’une honorable longévité. Dommage que la finale chute un peu, oubliant la queue de paon qui aurait signé l’exceptionnel (cf. Bussaco, par exemple).

Check out Portugal Vineyards. Good selection at what appear to be lower shipping fees than Garrafeira Nacional.

A thought for Luis Pato Branco Vinhas Velhas (Bairrada), Sao Joao Frei Joao (Bairrada), Sao Joao Poco do Lobo (vinho regional Beiras) and even Niepoort Coche (Douro) …

The 1991 Luis Pato Vinhas Velhas Branco at the Domaine is fabulous. Some made it to the States, but have been oxidized. I also like the recent Niepoort Redoma Branco Riserva. I’ve been stocking up on Encruzado. I believe these will age brilliantly. Carlos Lucas Vinha da Neve and Quinta do Sobral Vinha de Neta Branco especially. And of course, Alvaro Castro. Also been stocking up on all the Filipa Pato I can get here in the States.

There is no doubt that the Buçaco and Caves São João whites age spectacularly, but does it boil down to the varietals or to the winemaking? Time will tell with the wines that you mention.

It seems that arinto might also used to produce the white Bussaco.

Bairrada : Caves Sao Joao “Quinta do Poco do Lobo” Reserva 2013
(50% Arinto, 50% Chardonnay)

Bairrada : Caves Sao Joao “Frei Joao” 1996
(45% Bical, 25% Chardonnay, 10% Maria Gomes et Sercial)