50 italian wines (report in french)

Grande balade viticole italienne


Vendredi 15 mars 2019


La dégustation, préparée par Attila, est commentée par Laurent Gibet.




Quelques commentaires de contexte :

Toutes les bouteilles, stockées pendant une longue période dans des conditions optimales, ont été placées dans une cave de service, à température adaptée, verticalement, 6 jours avant notre rendez-vous.

Les vins sont dégustés sans présentation à l’aveugle.

Les verres utilisés sont les « Expert » de Spiegelau.

DS : Didier Sanchez - LG : Laurent Gibet - CDC : Cécile Debroas Castaigns - MS : Miguel Sennoun - FM : François Martinez - AA : Attila Aranyos.






Dégustation de l’après-midi

(Nombre total de dégustateurs : 15)



\

  1. Lombardie : Franciacorta - SoloUva di Rudelli Brut NM

(100% Chardonnay)


DS14 - LG13 – CDC14 – MS1X - AA14

Nez pointu, simplement citronné/floral. On devine le chardonnay à travers des notes infimes de brioche et d’ananas.

Bouche sans défaut majeur mais minimaliste, faible, courte, à la finale légèrement amère.




2. Vénétie - Prosecco : Paladin Dry “Dry Tondo” NM

(100% Glera)


DS13 - LG12,5 – CDC13 – MS1X - AA13

Robe pâle/trouble. Citron, pamplemousse, compote de pomme et effervescence moelleuse et languide, plutôt fade/amère (pour penser à une - petite - blanquette de Limoux).




3. Emilie-Romagne : Lambrusco dell Emilia - Ariola “Marcello Gran Cru” Rosso Frizzante NM

(100% Lambrusco Maestri)


DS13 - LG12 – CDC13 – MS1X - AA12,5

Robe à la teinte violacée soutenue. Nez évoquant le cabernet, avec une dominante de cassis. Curieux, court, acidulé, amylique (l’”oubliable” banane du Beaujolais primeur).




4. Pouilles : Primitivo di Manduria - San Marzano “Talo” 2016

(100% Primitivo soit Zinfandel)


DS14 - LG13 – CDC14,5 – MS1X - AA13,5

Robe fluo. Nez très mûr extravagant mais sans classe : confiture de fruits rouges et noirs (cassis), pruneau, épices, peaux d’orange. Bouche souple et alcoolisée. Un air de VDN (ou plutôt de sangria).





5. Basilicate : Aglianico del Vulture Superiore - Basilisco “Fontanelle” 2013

(100% Aglianico)


DS14,5 - LG13,5 – CDC14,5 – MS1X - AA14,5

Comme attendu avec ce cépage, nous allons devoir faire face à un caractère froid/austère/acariâtre, rappelant un peu certains cabernets-francs ligériens. Notes de cassis, de cave humide. Départ d’évolution (évocation de champignonnière). Matière dense, aux tannins vraiment accrocheurs (mais ceux du sagrantino réussiront l’exploit de s’avérer encore plus redoutables). Une certaine violence … la martialité faite cépage.




6. Campanie : Lacryma Christi del Vesuvio Rosso - Mastroberardino 2017

(100% Piedirosso)


DS12 - LG12,5 – CDC13 – MS1X - AA12

12,5° d’alcool. Robe claire. Arômes délicats : cerise, framboise, fumée (on peut penser à un mencia de la Ribeira Sacra). Bouche manquant malheureusement de tonus et d’éclat, fade, aqueuse.




7. Abruzzes : Montepulciano d’Abruzzo - Masciarelli “Marina Cvetic” 2015

(100% Montepulciano)


DS15 - LG14,5 – CDC15 – MS1X - AA15

Profil empyreumatique, comme souvent avec ce cépage : bois brûlé, cerise, cacao, épices. Bouche dense, acidulé, rustique.




8. Ombrie : Montefalco Sagrantino - Adanti Arquata 2011

(100% Sagrantino)


DS13 - LG13 – CDC13 – MS1X - AA13,5

Fruits rouges et noirs bien mûrs, épices, pour potentiellement rappeler Châteauneuf. Pointe d’évolution animale (cuir). En bouche, cela se corse (si j’ose dire), dans la mesure où le se trouve confronté à un équilibre bizarre/intransigeant, impliquant des tannins d’une rare férocité. Une violence certaine, pour amateurs de sensations fortes aimant l’astringence et la viande de chasse.




9. Sicile : Etna Rosso - Tenuta delle Terre Nere 2017

(95% Nerello Mascalese, 5% Nerello Cappuccio)


DS16,5 - LG17 – CDC17 – MS1X - AA16,5

Robe plutôt claire. Nez prodigue/précis alliant rose, groseille, pâte de fruits rouges, terre (lave ?) …

Bouche distinguée, cohérente, alcoolisée mais sans excès, longuement sapide. Appréciables tannins poudreux, comme on les trouve souvent sur Barolo. Classe internationale et on pense un peu au grenache aussi bien qu’au pinot noir.




10. Sicile : Sicilia - Tenuta di Fessina “Laeneo” 2016

(100% Nerello Cappuccio)


DS13,5 - LG14 – CDC14 – MS1X - AA13,5

Robe peu soutenue. Notes timides de champignon, de café au lait, de guignolet. Matière sans ancrage, en surface, comme hors sol.




11. Sicile : Sicilia - Tasca d’Almerita "Tenuta Regaleali, Lamùri” 2016

(100% Nero d’Avola)


DS13,5 - LG14,5 – CDC14 – MS1X - AA13,5

Robe plus noire. Parfums très mûrs rappelant le cabernet-sauvignon et la syrah (poivron, cassis, fumée, fleurs, poivre). Bouche impersonnelle, comme pas assez remplie (plafond de verre ampélographique …).





12. Toscane : Chianti Classico - Casale dello Sparviero 2016

(95% Sangiovese, 5%,Canaiolo)


DS14,5 - LG15 – CDC15 – MS1X - AA14,5.

Nez de qualité mais sans aucune concession à l’hédonisme. Epicé, terreux, ferreux, viandé, avec des odeurs de griotte et de menthe fraîche, il est de qualité mais se montre particulièrement froid. Matière cohérente, tannique, acide, rigide … l’intransigeance revendiquée du lieu …




13. Toscane : Chianti Classico - Casale dello Sparviero "Gran Selezione Vigna Paronza” 2013

(95% Sangiovese, 5% canaiolo)


DS15,5 - LG15,5 – CDC15 – MS1X - AA15,5

On trouve ici plus de maturité de fruit que dans le vin précédent, ce qui en adoucit la mâche. L’allure reste corsée, un peu austère/mordante.




14. Toscane : Toscana - Ravazzi “Unguerico” 2015

(70% Sangiovese grosso, 30% merlot)


DS14 - LG14 – CDC14,5 – MS1X - AA14

Pas persuadé ici que le recours aux cépages français ainsi boisés soit pertinent (mais la critique internationale peut être parfois amenée à encourager ce genre d’approche). Impression de merlot travaillé, crémeux. Dense mais sans réel caractère, anonymisé par un regrettable sabotage boisé.



15. Toscane : Toscana - Marchesi Frescobaldi “Tenuta Frescobaldi di Castiglioni” 2016

(Cabernet-sauvignon, merlot, cabernet-franc, sangiovese)


DS13,5 - LG13 – CDC12,5 – MS1X - AA13

Pommadé, brûlé, vanillé et la sensation d’être en Ribera del Duero (voire en nouveau monde) avec ces fragrances débridées (mais pernicieusement enjoleuses) de coco et d’épices. Mûr, dense, tannique mais sans âme (et de nouveau une cosmétique absurde, sur des cépages importés, incompréhensible pour les amateurs de vins frais et digestes).




16. Piémont : Langhe - Cascina Bruciata 2016

(100% Freisa)


DS12,5 - LG12,5 – CDC13 – MS1X - AA13

Charbon de bois, terre, moka et épices précèdent une trame bien rustique, de longueur trop limitée. Un vin qui se dégradera à l’air.




17. Vénétie : Valpolicella - Azienda Agricola Pra Morandina 2016

(Corvina, Rondinella, Oseleta)


DS15,5/16 - LG15,5 – CDC16 – MS1X - AA16

Robe claire (j’imaginais une apparence plus colorée). Tonalités végétales/racinaires pour des senteurs de fraise des bois, de poivron, de rafle, de petit pois. Un style à part, avec de la personnalité, intégrant plutôt bien l’alcool. On peut penser à un grenache de Madrid ou un Monvigliero de Burlotto.




18. Piémont : Gattinara - Antoniolo “Osso San Grato” 2010

(100% Nebbiolo)


DS17,5/18 - LG17,5 – CDC17,5 – MS1X - AA17,5/18

Sans trop de surprise, on découvre ici une grande expression haut-piémontaise : fleurs, quinquina, herbes aromatiques, agrumes, terre humide, graphite, …

Sève corsée pour une matière logiquement encore comprimée (la prodigalité du millésime veut cela), minutieuse (tannins qualitatifs), dotée d’une finale en crescendo.




19. Toscane - Brunello di Montalcino - Lisini 2013

(100% Sangiovese Grosso)


DS16,5/17 - LG16,5+ – CDC17 – MS1X - AA17

Vin encore fermé/endormi mais d’olfaction verticale avec principalement des senteurs de griotte, de kirsch, d’épices. Dense, calibré, filiforme (de puissance fine) en symptômes encourageants mais le vin n’explose pas comme le 2012 (à ce stade du moins).


Pour info : Horizontale Montalcino - 5/10/2017 - cr par Philippe Ricard et Cécile Debroas Castaigns

  1. Brunello di Montalcino : Lisini 2012

(100% Sangiovese Grosso)

A l’ouverture : DS17,5 - CDC18 - PS17,5 - AA17,5/18 - NH17,5

Après 5 heures d’aération : DS17,5/18 - LG18 - MS18

Ce vin dévoile d’emblée un nez d’une grande intensité et d’une belle complexité aromatique. Contrairement au précédent, dès la première approche, il explose de mille arômes : tabac, rose ancienne, laurier, fruits mûrs, fruits secs, camphre, terre humide. La chair est suave et juteuse, puissante, avec beaucoup de reliefs mais toujours dans un équilibre parfait, d’où cette sensation intense de vibration et d’énergie. Sans conteste un beau vin, avec un jus d’une sensualité énorme.





20. Lombardie : Sforzato di Valtellina - Mamete Prevostini “Corte di Cama” 2014

(100% Nebbiolo) Vin rouge de passerillage


DS16 - LG16 – CDC16 – MS1X - AA17

Bonne et singulière complexité mêlant de la noix de coco, de la tomate séchée, du clafoutis, des agrumes et en plus étonnants des fruits exotiques (papaye, passion). Beau volume pour une matière continue, véloce, longiligne, persistante.




21. Vénétie : Valpolicella Ripasso Superiore - Azienda Agricola Pra Morandina 2016

(Corvina, Rondinella, Oseleta)


DS17 - LG17 – CDC17 – MS1X - AA17/17,5

On retrouve bien ici le style un peu éthéré du domaine (et on peut penser au style caractéristique d’Emmanuel Reynaud). Notes de terre, de rafle, de grenade, de rose. Matière dense mais svelte, fruitée, permanente. Excellente chair sensuelle, d’une belle continuité de goût. Une réussite.




22. Vénétie : Amarone della Valpolicella - Masi “Costasera” Amarone Classico 2013

(Corvina, Rondinella, Molinara) Vin rouge de passerillage


DS16,5 - LG17+ – CDC16 – MS1X - AA16,5

Robe sombre. Olfaction particulièrement profonde, surtout très nette : terre, cerise confite, épices, fumée …

Absence d’éthanal ou d’acidité volatile intempestifs (noter au passage que la pureté aromatique - encore plus pour ce type de vin - est un critère fondamental, pas toujours satisfait). Sensible intonation brûlée. Substrat équilibré, puissant/lesté mais sans lourdeur, au grain fin. Et bien entendu, irréprochable tenue en bouche pour une finale ascendante. Vin d’avenir, bu ici beaucoup trop jeune. On découvrira un peu plus tard grâce au réputé domaine Bertani une dessiccation encore plus spectaculaire.




23. Sicile : Moscato di Pantelleria - Donnafugata “Kabir” 2017 37,5 cl

(zibibbo soit moscato d’Alessandria)


DS16,5 - LG16,5 – CDC16,5 – MS1X - AA16,5/17

Service fruité sous forme de parfums guillerets expressifs rappelant l’Allemagne ou mieux encore les vins délicats de Jorge Ordonez (Malaga). Ils disent une belle brise muscatée : citron, citronnelle, thym, lavande. Bouche en écho, fine/légère, tout en allégresse. On connaît des approches bien plus roboratives du cépage sur cette île.




24. Sicile : Marsala Superiore - Casano “Ambra Secco” NM

(Catarratto, Grillo, Insolia)


DS17 - LG17 – CDC17 – MS1X - AA17

Robe aux reflets verts, comme à Madère. Rancio de valeur (abricot sec, marmelade d’oranges, amandes grillées, pralin, …). Bouche suave (mais sans sucre), ni vraiment andalouse ni vraiment lusitanienne.




25. Pouilles : Primitivo Passito - Cantina Ariano 2015

(100% Primitivo soit Zinfandel) Vin rouge de passerillage


DS14,5 - LG14,5 – CDC14 – MS1X - AA15

Saturé, approximatif, sucré en mode enfantin/régressif, acidulé, simpliste.






Dégustation du soir

(Nombre total de dégustateurs : 13)




26. Lombardie : Franciacorta - Camossi Extra-Brut DOCG 2010

(100% Chardonnay)


DS15 - LG14,5 – CDC14,5 – MS1X - FM13,5 - AA15

Plus sérieux que le Franciacorta de la première série. L’expression reste modeste, incisive, avec des saveurs ouvertes de tarte au citron.




27. Vénétie : Valdobbiadene Prosecco - Casa Coste Piane “Frizzante Naturalmente” NM

(95% Glera, 5% verdiso, bianchetta, perera)


DS13,5 - LG13,5 – CDC13 – MS1X - FM12 - AA13,5

Apparence de limonade, légèrement muscatée; touches fermentaires de végétal, d’agrumes, de crème citronnée. Pas de quoi sauter au plafond mais la bulle est tenue, avec du tranchant cette fois-ci.




28. Emilie-Romagne : Lambrusco - Cantine Ceci “In Moto Con Bruno Ceci” NM

(100% Lambrusco)


DS13,5 - LG13 – CDC13,5 – MS1X - FM14 - AA13

Robe “pétard” de nouveau. Beaucoup de cassis pour une matière très simple mais semblant plus tonique et moins pommadée (que dans le cas du vin d’Ariola).



29. Pouilles : Puglia (IGT) - Guttarolo “Primitivo” 2016

(100% Primitivo soit Zinfandel) Elevé en amphore, sans sulfite,


DS14 - LG12 – CDC13 – MS1X - FM14 - AA14

Choix oenologiques contestables (une petite dose de soufre appropriée, cela n’a rien de diabolique !). Odeurs terreuses (de jarre ?), ferreuses (souvenir du circuit 24 de mon enfance, avec cette odeur de métal chaud) … épices (sous forme de macis) … et trop de volatile à mon goût (mais il est vrai qu’elle confère un minimum de portance au vin).




30. Basilicate : Aglianico del Vulture - Musto Carmelitano “Etichetta Bianca” 2015

(100% Aglianico)


DS13,5- LG13,5 – CDC14 – MS1X - FM14 - AA15,5

Gelée de mûres et épices pour un cépage produisant une vin serré, acide, tannique, très autoritaire.




31. Campanie : Taurasi - Stefania Barbot “Fren” 2013

(100% Aglianico)


DSED - LGED – CDCED – MS1X - FMED - AAED

Sévèrement bouchonné.




32. Abruzzes : Montepulciano d’Abruzzo - Colline Teramane - Fattoria Nicodemi “Neromoro” Riserva 2014

(100% Montepulciano)


DS14 - LG14,5 – CDC14,5 – MS1X - FM14 - AA14,5

Tableau empyreumatique, atramentaire : gelée de cassis, encens, camphre, goudron. Bien construit, en style massif plus qu’élégant.




33. Ombrie : Sagrantino di Montefalco - Antonelli San Marco “Chiusa di Pannone” 2005

(100% Sagrantino)


DS11 - LG12 – CDC14 – MS1X - FM15 - AA13

Notes lactiques en peu comme pour un tempranillo de la Ribera del Duero. Fumé, graphité, menthé, avec une évolution qui semble précoce. En bouche, on note essentiellement des tannins d’une rigueur inouïe (le cépage le plus tannique du monde, reléguant presque le tannat ou le malbec au rang de cépages pouvant produire des vins gouleyants ?).




34. Sicile : Sicilia - Casa di Grazia “Gradiva Collectio” 2015

(100% Nero d’Avola)


DS15 - LG15,5 – CDC14,5 – MS1X - FM15 - AA15

Robe noire. Notes de chocolat, d’épices. Solaire donc, avec une profondeur satisfaisante vu le cépage.





35. Sicile : Etna Rosso - Giuseppe Russo “Girolamo Russo San Lorenzo” 2015

(Nerello Mascalese, Nerello Cappuccio)


DS155/16 - LG15,5 – CDC15,5 – MS1X - FM16 - AA16/16,5

Robe claire. Effluves particuliers : bacon, griotte, romarin, cardamome (camphre). Alcool sensible dans une bouche aux tannins fins mais restant un peu rondouillarde.




36. Sicile : Terre Siciliane - (Passopisciaro) “Contrada S” (Sciaranuova) 2016

(100% Nerello Mascalese)


DS16 - LG16,5 – CDC16 – MS1X - FM15,5 - AA16,5/17

Je trouve ici un style proche de celui de Tenuta delle Terre Nere. Association de fruits, fleurs et sol de lave … préservation de la fraîcheur. Un peu moins vibrant peut-être mais avec un belle présence goûteuse.




37. Toscane : Chianti Classico - Dievole Riserva “Novecento” 2015

(90% Sangiovese, 6% canaiolo, 4% colorino)


DS16,5 - LG16 – CDC15,5 – MS1X - FM16 - AA16

Un vin rentré, sans tapage mais précis, dense et agile à la fois. Pour le moment apparaissent quelques notes ténues de viande, de cerise, d’épices. Réussi dans son équilibre toscan (acidité, tannins, alcool) mais à attendre.




38. Toscane : Bolgheri - Michele Satta “Piastraia” 2015

(Cabernet-sauvignon, merlot, syrah, sangiovese)


DS15 - LG16+ – CDC15 – MS1X - FM15 - AA15

Option maturité pour ce supertoscan : souplesse, crémosité pour un vin tannique et chocolaté, dense, un peu chaud, pouvant rappeler un rive droite de millésime caniculaire (estragon, confiture de fruits, graphite, cacao). Il devrait cela dit bien évoluer. A réinvestiguer dans 10 ans.




39. Toscane : Vino Nobile de Montepulciano - Marcesi de Ferrari Corradi “Boscarelli” 2015

(85%, Sangiovese prugnolo gentile soit Sangiovese puis colorino, canaiolo, mammolo)


DS15,5 - LG14 – CDC14,5 – MS1X - FM15 - AA15/15,5

Evolution précoce (notes anormales de bouquet garni, soja, cerises à l’eau de vie) pour une vin lâche, à la trame fragilisée.




40. Vénétie : Valpolicella (Classico Superiore) - Bertani Signature “Ognisanti” 2015

(Corvina, Rondinella)


DS15 - LG15,5 – CDC15 – MS1X - FM15 - AA15,5/16

On revient ici après les vins de la maison Pra sur un style qui m’est plus familier. Les arômes restent un peu simples : floralité (de gamay ?), cerise confite, terre mouillée, épices. Matière dense, (trop) raisonnable (cf. la puissance de feu de l’Amarone produite par cette ancestrale maison). Mais le socle est correct.




41. Piémont : Langhe - Mascarello Giuseppe & Figlio "Toetto” 2014

(100% Freisa)


DS13 - LG13,5 – CDC14 – MS1X - FM14 - AA13

Terreux, lisse, simple, court … le cépage a ses limites (le millésime aussi).




42. Lombardie : Valtellina Superiore - Arpepe “Sassella Stella Retica” 2015

(100% Nebbiolo)


DS16 - LG16 – CDC16 – MS1X - FM15 - AA16,5

Jolie matière équilibrée, terrienne, svelte, offerte, fraîche, pour des goûts plaisants de cerise, d’agrumes, de fleurs. On peut vraiment se penser en Haut-Piémont si l’on oublie l’existence du cépage dans cette vallée lombarde.




43. Piémont : Barolo - Francesco Rinaldi “Cannubi” 2014

(100% Nebbiolo)


DS16 - LG16 – CDC16 – MS1X - FM14 - AA16

Bouteille effilée, corsée, astringente, stricte, assez représentative de son origine (en particulier avec ces relents répétés

de quinquina). Reste qu’il manque de l’éclat, de l’émotion (mais le millésime est très ingrat qui a livré peu de pulpe, je l’ai en particulier constaté chez l’autre Rinaldi … le regretté Giuseppe, dont le domaine est dans l’élite à Barolo).




44. Toscane : Brunello di Montalcino - Fattoria dei Barbi “Colombini” 2012

(100% Sangiovese)


DS16,5 - LG16+ – CDC16,5 – MS1X - FM15 - AA16,5/17

Composition de grande qualité mais le vin est sur la réserve et ses notes aromatiques restent encore simples : guignolet, amandes grillées, agrumes. Matière riche, charpentée, ferme, à revoir dans 10 ans.


Pour info :

Horizontale Montalcino - 5/10/2017 - cr par Philippe Ricard et Cécile Debroas Castaigns

  1. Brunello di Montalcino : Barbi “Vigna del Fiore” 2012

(100% Sangiovese Grosso)

A l’ouverture : DS17,5 - PR17 - AA17,5 - NH17,5

Coup de cœur pour ce vin aristocratique, construit, savoureux, déjà abouti, mariant puissance et grâce, maturité et fraîcheur, déployant avec race un spectre aromatique nuancé entre cerise amarena, fraise écrasée, agrumes, fleurs séchées, peau d’orange.

Après 5 heures d’aération : DS17,5/18 - LG18 - CDC18,5 - MS18,5 - FM18




45. Vin d’Italie : (Pouilles) - Angiuli Donato “Vino Rosso Maccone 17” NM

(100% Primitivo soit Zinfandel) Vin rouge de passerillage


DS13 - LG13 – CDC14 – MS1X - FM14 - AA13

Arômes poussés de cassis. Un vin sans réelle tenue, fanfaron, qui ne ressemble pas à grand-chose.




46. Vénétie : Amarone della Valpolicella Classico - Bertani 2009

(Corvina, rondinella) Vin rouge de passerillage


DS17,5/18 - LG18,5 – CDC17,5 – MS1X - FM17 - AA18,5

15° d’alcool. On est saisi d’emblée par une olfaction complexe, si pure : fleurs, graphite, cerise confite, épices, fumée. Matière racée, congruente, énergisante, de précision horlogère (souvenir, au passage, du vénérable 1962). Un vin d’une conduite magistrale, très persistant. Ses immenses saveurs (sa force tranquille) procurent une réelle l’émotion, propre aux plus grands vins de la planète.




47. Toscane : Montecucco - Vin Santo Occhio di Pernice - Castello Colle Massari “Scosciamonaca” 2011

(70% sangiovese, 30% aleatico) Vin rouge de passerillage (50 cl)


DS17 - LG17,5 – CDC17 – MS1X - FM17 - AA17

Les vins Santo rouges sont encore plus rares que les blancs (cf. le merveilleux occhio di pernice 1997 d’Avignonesi). Nez superbe avec des odeurs de raisin sec, de noix, de banane flambée (je les trouve aussi dans les blancs produits en petit fût - le caratelli), complétées par des inflexions balsamiques. Trame déployée, allongée, originale, équilibrée, savoureuse.


Pour info :

Vin Santo di Montepulciano Avignonesi Occhio di Pernice 1997 : 18/20 – 29/11/2015

Première rencontre pour moi avec ce rouge passerillé rare (issu de sangiovese), monumental, développant des goûts tonitruants de confiture de cerises noires du pays basque, de viande fumée. La bouche, spectaculaire, huileuse mais sans avachissement, me rappelle l’insolite Tintilla de Rota de Lustau.





48. Vénétie : Recioto della Valpolicella - Milo Manara 2013

(corvina 60%, rondinella 20%, molinara 10%, dindarella 10%) Vin de passerillage


DS16,5 - LG16,5 – CDC16,5 – MS1X - FM17,5 - AA17,5

Satisfaction pour cette production friande, un rien sucrée. La matière, aux goûts légèrement terreux, n’est pas immense mais tient parfaitement la route.

Pour Attila : tannins agréables et équilibre exemplaire.



49. Sicile : Moscato di Noto (Syracuse) - Riofavara “Notissimo” 2015 (50 cl)

(Muscat à petits grains) Non muté


DS14,5 - LG14 – CDC14 – MS1X - FM13 - AA14,5

Cépage très apparent pour le coup, identifié par ces parfums de mandarine, de lavande, d’abricot, de citron givré. Le vin est fruité mais pêche par sa mollesse.






50. Sicile : Marsala Superiore - Florio “Donna Franca” SemiSecco “Ambra” NM

(100% Grillo)


DS16 - LG16,5 – CDC16 – MS1X - FM17 - AA16,5

Ici aussi, le rancio de qualité produit par l’élevage brouille les pistes. Sommes-nous en présence d’un Madère (cette pointe sucrée et ces reflets cuivrés), d’un vin andalou (Jerez ou Montilla-Moriles, avec ou sans voile, sachant qu’il existe des Oloroso dulce) voire d’un Rivesaltes ambré ?


Pour info :
a.13/11/2010 (cr par Didier Sanchez)



18. Italie : Sicile – Marsala Superiore Riserva – Donna Franca Florio Semisecco Ambra Oltre 15 anni.

(Grillo, Malvoisie,…)

DS17 - PC17 - MS17. Note moyenne : 17

Robe très brune, reflets verts. Nez rancioté et tourbé, café, figue, orange amère, cachou, raisins secs. Belle richesse et arômes envoûtants de café, de pruneau, de réglisse et d’épices douces, noix, gras de jambon, bon équilibre entre le sucre, l’acidité et l’alcool, fait Xeres, Oloroso dulce.


b. 10/12/2011 :

  1. Marsala Superiore 1840 Florio : 15/20 – 10/12/11

On a ici l’impression de rencontrer un vieux vin muté du Roussillon (figues à l’eau de vie, cacao, épices, tabac, pruneau d’Agen, guignolet). Rancioté, avec pas mal d’alcool (19° d’alcool).






Conclusion :


Beau parcours éclectique, instructif (on fera un jour la même chose sur les blancs pour y voir plus clair).


Sans surprise, les meilleurs vins sont produits à partir de nerello mascalese ou de corvina (en particulier quand l’Amarone rayonne) et surtout de nebbiolo et de sangiovese.

Brunello (plus que Chianti) et surtout Barolo sont capables d’offrir les meilleurs rouges de la planète.


Notons que quelques producteurs prestigieux sont à même de sauver des cépages au style plutôt féroce comme l’aglianico, le montepulciano et surtout le sagrantino (Mastroberardino sur l’appellation Taurasi, Valentini dans les Abruzzes, Paolo Bea en Ombrie, pour ne citer qu’eux).


Les supertoscans ont été survolés mais peuvent parfois briller (cf. le superbe Sassicaïa 2014 bu au concours Viniteca 2019 de Madrid).


Autant les vins effervescents sont en berne, autant les vins sucrés (en différents styles) et fortifiés, permettent de beaux et alternatifs voyages gustatifs gourmands.

1 Like

The highest score I saw was an “18,5”.

I believe these might be your highest-scoring wines:

  1. Brunello di Montalcino : Barbi “Vigna del Fiore” 2012
    A l’ouverture : DS17,5 - PR17 - AA17,5 - NH17,5
    Après 5 heures d’aération : DS17,5/18 - LG18 - CDC18,5 - MS18,5 - FM18
    CT: no scores, no notes

  2. Vénétie : Amarone della Valpolicella Classico - Bertani 2009
    DS17,5/18 - LG18,5 – CDC17,5 – MS1X - FM17 - AA18,5
    CT 93 points; no notes

  3. Brunello di Montalcino : Lisini 2012
    A l’ouverture : DS17,5 - CDC18 - PS17,5 - AA17,5/18 - NH17,5
    Après 5 heures d’aération : DS17,5/18 - LG18 - MS18
    CT: 91.5 points

  4. Piémont : Gattinara - Antoniolo “Osso San Grato” 2010
    DS17,5/18 - LG17,5 – CDC17,5 – MS1X - AA17,5/18
    CT: 90.5 points

Just glancing at it, I’d guess that, very roughly:

17,5 = 90 points

18 = 91.5 points

18,5 = 93 points

Nathan,

18 stands for 18 x 2,5 + 50 hence 95/100

What does CT mean ?

For your information, very recently :
Burlotto Barolo Monvigliero 2012 : 18,5/20
Châteauneuf rayas red 2006 : 19/20 (97,5/100)

“CT” means Cellar Tracker.

Also, thanks for teaching me that formula - I had never seen it before.

Yes it’s easy to overlook that the 100 pt scale is actually a 50 pt scale where you get 50 Points for just actually being able to pour some wine into the bottle.

You may know that french students performances are rated on a 20 points scale …

Some complementary wines (whites, dolcetto, barbera, freisa, pelaverga, frappato, …) followed the week after. The most interesting were :
Porta di Vertine Chianti Classivo Riserva 2010 : 15,5/20
Etna Rosso Tenuta delle Terre Nere 2016 : 16/16,5
Barbaresco Cascina Roccalini 2014 : 18/20
Barbaresco Cascina delle Rose 2012 : 17,5/20
Rosso di Montalcino Conti Costanti 2015 : 17/20
Barbaresco Asili Cascina Luisin 2013 : 17,5/18
Burlotto Barolo Monvigliero 2012 : 18,5/20
Brunello di Montalcino Fattoria dei Barbi Colombini 2012 : 15,5/16

Another great panel of Barolos/Barbarescos yesterday The best wines (report to follow) :

Barolo : Boasso “Serralunga D’Alba” 2014 : 16,5/17
Barolo : Gigi Rosso “Arione” 2013 : 18/20
Barolo : Massimo Grasso “Cascina Tiole” 2011 : 17/20
Barolo : Cascina Fontana 2012 : 17/20
Barbaresco : Giuseppe Cortese “Rabaja” 2015 : 17/20+
Barbaresco : Rivella Serafino “Montestefano” 2014 : 17/20+
Barbaresco : Cascina delle Rose “Tre Stelle” 2015 : 17,5/20
Barolo : Saglietti Flavio “Brunate” 2013 : 16,5/17
Barolo : Giacomo Fenocchio “Bussia Riserva 90 jours” 2012 : 17,5/18
Barolo : Ferdinando Principiano “Boscareto” 2011 : 18/20

Thank you for such a thorough and eclectic report. I love seeing some many Italian wines in one place! Porta de Vertine was a very interesting Chianti project that is unfortunately closed down, but they made a fierce Chianti and a delightful Rosato.

Rory,

Few sulphur and some flawed bottles …

Another huge panel of italian wines, from Piémont :

Dégustation des vins du Piémont Italien

Vendredi 17 mai 2019


La dégustation est préparée et commentée par Patrick Moulène pour la séance du soir.

Quelques commentaires de contexte :
Toutes les bouteilles, stockées pendant une longue période dans des conditions optimales, ont été placées dans une cave de service, à température adaptée, verticalement, 6 jours avant notre rendez-vous.
Elles ont été ouvertes 6 heures à l’avance.
Cette dégustation s’est déroulée en deux séances : l’après-midi à 14h15 puis le soir à 19h30.
Ce compte-rendu détaille les impressions du soir.
Entre autres causes, une aération de 5 heures (dans la bouteille rebouchée en position verticale) peut expliquer les variations dans les appréciations.
Les vins sont dégustés sans présentation à l’aveugle.
Les verres utilisés sont les « Expert » de Spiegelau.
DS : Didier Sanchez - LG : Laurent Gibet - CDC : Cécile Debroas Castaigns - MS : Miguel Sennoun - PM : Patrick Moulène



Ordre de dégustation
(Nombre total de dégustateurs : ? )



1ère série :
1. Dolcetto d’Alba : Rivella Serafino 2016
A l’ouverture : DS 14 – CDC 14
Après 5 heures d’aération : DS 14,5 – LG 15,5 – MS 15,5 – PM 16.

Le Dolcetto est un cépage autochtone de la région de Barolo qui permet de produire un vin rouge léger, fruité, autour de 12% ; facile d’accès et relativement simple en guise de vin de table de tous les jours.
Issu d’un hectare de vieilles vignes d’environ 70 années sur le terroir du Grand Cru Montestefano à Barbaresco, avec une pente vertigineuse, ce Dolcetto est « hors classe ». En effet, il propose une trame suave, raffinée, avec des tanins de soie malgré son jeune âge. Le vin est sphérique, dense, plein, harmonieux, vibrant, structuré et même extrêmement concentré pour un Dolcetto. Il procure beaucoup de plaisir immédiat dans un style à l’ancienne : un goût authentique, vrai, d’une structure épaisse, tellement attachante de sincérité et de plaisir séducteur.
1800 bouteilles produites.


2. Barbera d’Alba : Ferdinando Principiano “Laura” 2016
A l’ouverture : DS 14 – CDC 15
Après 5 heures d’aération : DS 14 – LG 15,5/16 – MS 15 – PM 15,5/16

Le Barbera d’Alba est un cépage de la région de Barolo qui permet de produire un vin rouge de caractère, coloré, dense, charnu. Il provient d’une parcelle de 2 hectares de vieilles vignes d’environ 40 années sur le secteur de Monforte d’Alba, à une altitude plus élevée que la zone d’appellation Barolo. Il est élaboré dans un esprit vin naturel, sans ajout de levures ni de sulfites avec un élevage en cuve inox.
Le vin est digeste, reposant sur une acidité bienvenue qui lui apporte du peps, de la fraîcheur, du tonus. Légèrement épicé, il déroule une trame volontairement basée sur la fluidité plutôt que la concentration. L’ensemble est agréable et constitue un excellent rapport qualité-prix.


3. Barbera d’Alba : Saglietti Flavio 2016
A l’ouverture : DS 13,5 – CDC 13,5
Après 5 heures d’aération : DS 13,5 – LG 14 – MS 14 – PM 14

Même si le vin est juteux, agréable, avec une acidité plus poussée que le précédent Barbera de Ferdinando Principiano, chef de file des vins dits « naturels », ce Barbera possède moins de poids et fait plus léger. En l’état, il semble plus simple.


2ème série :
4. Langhe : Agostino Bosco « Rurem » 2016
A l’ouverture : DS 14 – CDC 14
Après 5 heures d’aération : DS 13 – LG 14 – MS 13 – PM 13

Vin relativement standard, ni raté, ni exceptionnel : quelconque. Le goût est assez simple dans son expression, sans personnalité ni marqueurs de réels plaisirs gustatifs. Certains dégustateurs ne retrouvent pas vraiment le cépage Nebbiolo.

5. Langhe : Aurelio Settimo “Nebbiolo” 2014
A l’ouverture : DS 14,5– CDC 15
Après 5 heures d’aération : DS 14,5 – LG 15,5 – MS 14 – PM 15

Domaine familial de 7 hectares dans le cœur historique de Barolo, revendiquant le label « green experience » sans aucun traitement chimique. La parcelle d’un hectare et demi se situe derrière la maison familiale du domaine avec une exposition Sud-Est. Les vignes sont jeunes, autour de 10 années de moyenne. Le Langhe est élevé durant 4 années en cuves inox et béton.
Le vin est bien fait et montre de beaux atours pour un « simple » Langhe Nebbiolo. Dans le contexte du millésime, malgré les jeunes vignes, le terroir parle. L’élevage de 4 années contribue également à le rendre flatteur.


3ème série :
6. Barolo : Agostino Bosco “La Serra” 2014
A l’ouverture : DS 15,5 – CDC 14,5
Après 5 heures d’aération : DS 15,5 – LG 14 – MS 14 – PM 14,5/15

La parcelle de moins d’1 hectare se trouve dans le prolongement des prestigieux terroirs de Brunate & Cerequio, en partie la plus haute, vers le village perché de La Morra. La vigne est relativement jeune : environ 20 années.
Le vin semble soit fermé, soit relativement en retrait pour une appellation aussi prestigieuse. Il est vrai que le millésime 2014 est délicat mais de nombreux vignerons ont malgré tout réussi de très beaux vins dans un esprit « Bourguignon ».

7. Barolo : Boasso “Serralunga D’Alba” 2014
A l’ouverture : DS 15 – CDC 16
Après 5 heures d’aération : DS 16,5 – LG 16,5/17 – MS 16,5 – PM 17

Petit domaine de 5 hectares, traditionnel, à l’ancienne. La propriété se situe sur le terroir de Gabutti avec une parcelle jouxtant celle de Cappellano et son rare et extraordinaire Pie Rupestris.
Le niveau monte considérablement et le vin régale la majorité des dégustateurs présents. Il est juteux, les tannins sont raffinés malgré le jeune âge (2014 est le dernier millésime sortis. Entre temps le 2015 vient d’être mis en bouteille). Ce Barolo possède du fond, de la sève, du corps, de la structure avec une trame racée, sur la finesse et l’élégance.

8. Barolo : Gigi Rosso “Arione” 2013
A l’ouverture : DS 16,5 – CDC 16,5
Après 5 heures d’aération : DS 16,5/17 – LG 18– MS 17,5/18 – PM 17/17,5

Le terroir Arione, d’environ 2 à 3 hectares de Gigi Rosso a été acheté en 2015 par le Maître actuel de Barolo en la personne de Giacomo Conterno. Il ne sera pas assemblé aux cuvées Cerreta, Francia, ni celle de Monfortino. Il fera l’objet d’un cru avec sa propre identité. Le terroir Arione se situe sur l’extrémité Sud-Est de l’appellation Barolo et jouxte les parcelles Francia de Giacomo Conterno & Boscareto de Ferdinando Principiano. Ce terroir est considéré par les pairs comme étant l’un des plus grands terroirs si ce n’est le plus grand de Barolo !
A la dégustation le vin est enveloppant, sphérique, gourmand. Le corps est de couleur plutôt claire, à l’image des vins de Cappellano ou de Rayas. La structure est capiteuse, légèrement hédoniste sans avoir cependant aucun marqueur ou sensation de chauffe due à l’alcool. La maturité est poussée, bien présente, engendrée par un millésime exceptionnel. La trame est fine, élégante, racée. Les tanins sont polis, délicats, doux, presque patinés alors que ce Barolo est très jeune.
Arione 2015 de Giacomo Conterno, dégusté au domaine sur foudres en 2018 & 2019 est différent de celui de Gigi Rosso. En effet, il est toujours ample, large et sphérique, cependant il semble être plus vif et en même temps plus enrobé, plus racé, avec plus de goût et une finesse de tannins encore supérieure.


9. Barolo : Massimo Grasso “Cascina Tiole” 2011
A l’ouverture : DS 17– CDC 17
Après 5 heures d’aération : DS 17 – LG 17 – MS 17 – PM 17

Petit domaine de 5 hectares situé à Perno qui produit des vins très bien faits aux tarifs assez sages. Le Barolo 2011 procure une agréable séduction immédiate entre la richesse et la finesse. Le barolo est très bon, avec beaucoup de goût, du jus, de la fraîcheur bien contenue dans une structure riche et capiteuse. Le plaisir est immédiat car il commence à dévoiler ses plus beaux atours même s’il possède encore 5 bonnes années pour se révéler au top. A priori la note unanime des dégustateurs met en lumière la qualité de ce domaine artisanal géré par Massimo Grasso.
Le millésime 2011 est un assemblage inédit de la parcelle grand cru du domaine : Santo Stefano (exposition plein Sud, en forte pente, avec une dominante de sable) et le prolongement de la parcelle classique exposée Est (à dominante d’argile).


4ème série :
10. Barolo : Ferdinando Principiano “Serralunga D’Alba” 2014
A l’ouverture : DS 16 – CDC 16
Après 5 heures d’aération : DS 16 – LG 16,5 – MS 16,5 – PM 17

Le Barolo est magnifique de profondeur dans un registre plutôt vin naturel. Il est très fin, élégant, racé et relativement corsé dans un contexte de millésime considéré comme faible. Aucune perception d’alcool car Ferdinando limite les degrés aux plus bas. Sur cette cuvée 13%.
Le millésime étant considéré comme délicat, exprimant la finesse alors que d’aucun y aurait préféré la force et la puissance habituelle des grands vins de Barolo ; Ferdinando a pris le parti d’incorporer ses meilleurs terroirs Ravera & Boscaretto dans cette unique « simple » cuvée de Barolo 2014. L’apport des vieilles vignes Ravera de plus de 50 années, aux vieux clones Michet associé aux vieilles vignes de Boscaretto de plus de 50 années, procure finalement au Barolo Serralunga 2014 un fabuleux rapport prix-plaisir rarement atteint ! Il sera bien meilleur dans 3 années et dévoilera tout son gros potentiel dans une dizaine d’années.


11. Barolo : Giulia Negri “Serradenari” 2013
A l’ouverture : DS 15 – CDC 15
Après 5 heures d’aération : DS 15 – LG 15,5 – MS 15,5 – PM 15,5

Ce Barolo est vinifié par une jeune trentenaire en la personne de Giulia Negri qui a repris le domaine Familial Serradenari. Les vignes se trouvent à pratiquement 600 m d’altitude, tout en haut de la colline de La Morra avec une exposition sur l’autre versant Sud-Ouest.
A la dégustation le vin déploie tous les marqueurs de l’appellation : la couleur est claire tirant vers le brun orangé. Le style est orienté vers l’élégance, la finesse. Tout est bien en place, le vin est juteux sans cependant avoir la percussion, la profondeur de goût du vin précédent de Ferdinando Principiano.
12. Barolo : Cascina Fontana 2012
A l’ouverture : DS 15,5 – CDC 16
Après 5 heures d’aération : DS 15,5 – LG 17 – MS 16,5/17 – PM 16

Domaine artisanal se trouvant sur la commune de Perno, voisin immédiat de Massimo Grasso. La famille Fontana a un lien de parenté avec Maria-Teresa Mascarello et tente de se rapprocher du style inimitable Mascarello en proposant des vins tout en délié, sur la finesse, l’élégance, le raffinement …
Le Barolo est élégant, racé, très fin, bien fait, cependant il semble ne pas avoir suffisamment de profondeur de goût, d’éclat, de chair pour changer de catégorie. Le plaisir est au rendez-vous et les notes le positionnent dans le haut du panier. De plus le prix est abordable.


5ème série :
13. Barbaresco : Giuseppe Cortese “Rabaja” 2015
Uniquement le soir : DS 15 – LG 17+ – MS 16 – PM 15,5/16+

La bouteille a été amenée et débouchée au début de la soirée de dégustation. Avec quelques heures d’ouverture, le Barbaresco aurait dévoilé tout son joli potentiel. En effet, le domaine traditionnel est de premier ordre, au même titre que l’exceptionnel terroir de Rabaja. En l’état le Barbaresco est plutôt sur la retenue, un peu fermé dans un corps épais, dense, viril et puissant.


14. Barbaresco : Manuel Marinacci 2014
A l’ouverture : DS 15,5/16 – CDC 16
Après 5 heures d’aération : DS 15,5/16 – LG 16,5 – MS 16 – PM 16,5

Domaine artisanal de 5 hectares se trouvant le plus au Sud de l’appellation Barbaresco, à une encablure de la ville d’Alba. Le Barbaresco s’exprime sur la finesse, dans un délié de pureté et d’élégance. Il se montre flatteur, agréable, rond, juteux, expressif dans un registre rappelant les vins de Bourgogne, notamment Volnay pour un dégustateur.


15. Barbaresco : Rivella Serafino “Montestefano” 2014
A l’ouverture : DS 13 – CDC 16
Après 5 heures d’aération : DS 16 – LG 17+ – MS 17,5 – PM 17,5/18

Domaine de 3 hectares de vieilles vignes haute couture, d’environ 70 années, exposées plein Sud, à flanc de coteau, géré par Téobaldo à plus de 70 ans. Tout est fait avec des méthodes ancestrales, traditionnelles, à la main comme un orfèvre d’Art, dans le sous-sol de la maison. La chimie n’a jamais franchi les portes de ce domaine authentique !
A la dégustation, le Barbaresco dévoile un superbe nez profond. La matière est épaisse avec de la sève, du corps, une forte densité de pulpe et de chair. Il est plein de promesse car il semble un peu fermé ou bien sur la retenue selon un dégustateur. L’aération lui fait du bien. La matière est telle qu’il est parti pour une vie d’une quarantaine d’année, comme la majorité des vins du domaine. Pourtant à ce stade de son évolution, pour un jeune Barbaresco, les tanins sont délicats, fins et le plaisir gustatif est déjà au rendez-vous. Il serait assez aisé de le qualifier de main de fer dans un gant de velours. Son goût exceptionnel dans un style à l’ancienne est plein de promesse.

16. Barbaresco : Cascina delle Rose “Tre Stelle” 2015
Uniquement le soir : DS 15,5/16 – LG 17,5 – MS 16,5/17 – PM 16

La bouteille a été amenée et débouchée au début de la soirée de dégustation. Avec quelques heures d’ouverture, le Barbaresco aurait dévoilé, lui aussi, tout son joli potentiel. La texture est fine, élégante tout en délié.


6ème série :
17. Barolo : Agostino Bosco “Neirane” 2013
A l’ouverture : DS 15,5 – CDC 15,5
Après 5 heures d’aération : DS 15,5 – LG 14,5 – MS 14,5 – PM 14

Sur un autre terroir que La Serra, à une altitude plus élevée et sur un terroir au demeurant moins qualitatif, le Neirane ne parvient toujours pas à se hisser dans la catégorie des bons vins noté 16. Ce Barolo semble sec, banal et fatiguant pour deux dégustateurs. Il n’en demeure pas moins que le Barolo est sans défaut, plutôt bien fait.

18. Barolo : Flavio Saglietti “Cerequio” 2013
A l’ouverture : DS 16+ – CDC 16
Après 5 heures d’aération : DS 16,5 – LG 16,5– MS 16,5 – PM 17

Flavio est un aimable quinquagénaire jovial, jouant d’un instrument de musique dans un orchestre. Il possède une parcelle de vignes d’environ 2500 m2, autant dire un jardin entouré par les vignes du célébrissime Roberto Verzio.
Il y a 10 ans au moins Didier nous avait fait déguster un Cerequio de Roberto Verzio. Nous l’avions tous trouvé exceptionnel de plénitude et de raffinement. C’était pour beaucoup le premier grand Barolo dégusté !
Le Cerequio est vinifié dans un style basé sur la finesse & l’élégance. Le vin est séducteur, le goût est franc, précis, intense. Il apporte beaucoup de plaisir en bouche avec harmonie et équilibre.


19. Barolo : Flavio Saglietti “Brunate” 2013
A l’ouverture : DS 17,5 – CDC 17
Après 5 heures d’aération : DS 17 – LG 16,5/17 – MS 17 – PM 17,5/18

De nombreux dégustateurs pointus connaissent le terroir de Brunate à travers les vins de Giuseppe Rinaldi. La parcelle se trouve tout en haut du terroir, à une encablure du magnifique authentique village de La Morra. La particularité de cette parcelle d’un demi-hectare réside dans l’âge des vignes. En effet, à ce jour je n’ai jamais rencontré des vignes centenaires à Barolo ! Les ceps ont effectivement plus de 100 ans. La taille n’est pas conventionnelle, de nombreuses plantes y ont élus domicile, des vieux cépages y sont encore répertoriés dans une forme « d’anarchie » orchestrée du plus bel effet. Les rendements sont dérisoires.
A la dégustation de ce précieux nectar, l’originalité de ce vin se distingue toujours par son parfum intense, foral et renversant (pétales de roses, roses séchées, tabac avec des arômes de foin infusés, d’herbes fraîches et épicées).
En bouche, le vin avance délicat, subtil, raffiné dans un délié de taffetas. Son équilibre est souverain, rien ne dépasse, tout est bien en place dans une forme de simplicité déroutante. Aucune sensation d’alcool, beaucoup de goût, du fond, de l’intensité contenue. Le Barolo n’est pas puissant, ni aérien : il est complexe et rappelle en cela des marqueurs de Bel Air Marquis d’Aligre, à Margaux (appréciation personnelle).

20. Barolo : Flavio Saglietti “Brunate” 2006
A l’ouverture : ED
Après 5 heures d’aération : ED


7ème série :
21. Barolo : Massimo Grasso Cascina Tiole “Santo Stefano” 2009
A l’ouverture : DS 16,5 – CDC 17
Après 5 heures d’aération : DS 16,5 – LG 15,5 – MS 16,5/17 – PM 17

La cuvée Santo Stefano du domaine artisanal est un minuscule cru partagé par seulement 3 domaines dont le célèbre Giuseppe Mascarello qui en exploite plusieurs parcelles. Le millésime est solaire. Le Barolo est riche, hédoniste, capiteux, sans cependant avoir une sensation d’alcool en bouche. Tout est bien en place, équilibré. Le vin déroule avec beaucoup de goût et de plaisir.
22. Barolo : Aurelio Settimo " Rocche Dell’Annunziata" 2009
A l’ouverture : ED
Après 5 heures d’aération : ED


8ème série :
23. Barolo : Giacomo Fenocchio “Bussia” 2014
A l’ouverture : DS 16,5– CDC 16
Après 5 heures d’aération : DS 16 – LG 16 – MS 16 – PM 16,5/17

Domaine artisanal de 12 hectares, sans chimie ni levures aux méthodes ancestrales traditionnelles. Le Barolo est issu de 5 hectares sur le secteur bas le plus qualitatif de Bussia, en face le terroir de Cannubi, à la sortie du village de
Barolo.
Le vin est parfumé et dégage des senteurs alléchantes de fruits rouges et noirs, de la réglisse, des épices, de la terre et des arômes d’herbes séchées. Il est structuré, moyennement corsé avec des tannins polis ; une acidité persistance et précise. La texture est soyeuse avec une belle longueur, dans un registre plutôt masculin, qui demande au moins 5 années de cave pour commencer à le révéler (2014 est le dernier millésime sorti).


24. Barolo : Giacomo Fenocchio “Villero” 2014
A l’ouverture : DS 16 – CDC 16
Après 5 heures d’aération : DS 16,5/17 – LG 16,5 – MS 16,5 – PM 17

Le Barolo provient d’une vieille vigne d’un hectare dont le sous-sol est composé d’argile compacte de type marne bleue, associé à du calcaire et d’oxyde de fer.
Au nez le parfum floral est complexe et riche en fruits (cerises rouges et noires, zeste d’orange, fraises, prunes) en parfums floraux (pétales de roses, roses séchées, tabac) en épices (anis étoilé, cannelle, clou de girofle) et menthol.
En bouche, le Villero n’est ni puissant, ni dense. Le corps semble éthéré avec cependant suffisamment de tannins fins fermes et juteux. L’acidité est racée et rafraîchissante Le fond est structuré sur la finesse dans un style luxuriant plein de promesse. Il constitue un excellent Barolo dans le contexte du millésime délicat.


9ème série :
25. Barolo : Giacomo Fenocchio “Bussia Riserva 90 jours” 2012
A l’ouverture : DS 17,5 – CDC 17
Après 5 heures d’aération : DS 17,5 – LG 17,5/18 – MS 17,5 – PM 18+

La particularité de cette cuvée réside dans la durée de fermentation volontairement poussée à 90 jours afin d’adoucir les tannins. Les meilleurs lots du terroir Bussia sont isolés pour produire ce Riserva élevé durant 5 années dans de gros foudres Piémontais.
Magnifique robe écarlate grenat rubis intense tirant vers l’ocre. Au nez des complexes senteurs de fruits rouges acidulés (griottes, cerises, fraises, prunes, raisins secs, figues) de fleurs, tabac, cuir, réglisse, avec des arômes de foin infusés, d’herbes fraîches et épicées explosent comme un feu d’artifice.
A la dégustation, le Riserva dévoile une grosse matière encore tannique qui demande à se patiner tant le potentiel est présent. Le Barolo Riserva est juteux, vibrant d’énergie, de fond et de densité. Bien qu’il se montre charnu, puissant et tannique, il n’en demeure pas moins très élégant, équilibré, avec un fond magnifique sur la finesse, l’élégance, le raffinement de texture. Il est délicatement relevé par des notes bienvenues d’épices, de fleurs et d’herbes sauvages.


26. Barolo : Ferdinando Principiano “Boscareto” 2011
A l’ouverture : DS 16 – CDC 17
Après 5 heures d’aération : DS 17 – LG 18 – MS 18 – PM 18+

La cuvée haut de gamme du vigneron est particulière à plusieurs égards. Tout d’abord, les plus vieux ceps d’une cinquantaine d’années proviennent du terroir Boscareto. Ce fabuleux terroir est situé juste en dessous de Francia & Arione de Giacomo Conterno. Ensuite, les raisins sont vinifiés en vendanges entières, puis foulés aux pieds comme jadis. Enfin, la fermentation dure de 1 à 3 mois, sans levures, ni sulfites.
Le nez est explosif et envoutant de fruits rouges acidulés (fraises, groseilles, airelles rouges, figues), de fleurs fanées type pot-pourri (pétales de roses séchées ainsi que d’agréables senteurs d’herbes sauvages et de foin séché).
La bouche est confondante de douceur avec une grande fraîcheur en attaque, puis une sensation de densité, de matière, porté par un délié aérien d’une extrême finesse. La finale est juteuse, salivante avec une grande persistance tout en gardant de la fraîcheur. Le goût est renversant, profond, complexe, vibrant, énergique. Le Barolo Boscareto est complexe, ciselé, élancé dans un style aérien et raffiné à la Bourguignonne.


27. Barolo : Aurelio Settimo « Riserva Rocche Dell’Annunziata" 2009
A l’ouverture : DS 18,5 – CDC 18
Après 5 heures d’aération : DS 18 – LG 16,5 – MS (16,5) – PM 18,5/19

Ce Barolo Riserva est rare et exceptionnel à plusieurs titres. Tout d’abord il est élevé durant 8 années avant sa commercialisation : 2 années en cuve ciment, puis 3 années en gros foudre et enfin 3 années de nouveau en cuve ciment ; plus 1 année au repos après la mise en bouteille. Ensuite, ce Riserva est la sélection des meilleures parcelles de Rocche, fabuleux terroir historique avec comme voisin immédiat la meilleure parcelle de Lorenzo Accomasso, ainsi que celle de Maria-Teresa Mascarello !
Le vin est vinifié par Tiziana, fille d’Aurelio Settimo dans un style traditionnel, à l’ancienne, sans aucun pesticides ni levures (label green experience). Sur 10 millésimes, seulement 3 Riserva sont produits : 2004, 2009 et le futur 2012.
Le Riserva 2009 délivre de superbes arômes intenses de fruits (cerises, groseilles, fraises) de pétales de roses avec des notes de terre et de cuir. En bouche il fait preuve d’une impressionnante présence. Il est large, sphérique, corsé, enveloppant, avec beaucoup de goût : cerise noire, prune, truffe blanche, tabac, réglisse, noix, cannelle, épices, herbes … Le fond du vin, le corps et la texture est hédoniste, capiteux tout en ayant de la fraîcheur, malgré un millésime solaire ! Il révèle une succulente puissance capiteuse contenue dans une texture de soie ; l’ensemble est harmonieux, très élégant, sublime, avec une profonde et longue finale salivante.







Conclusion sur les impressions après 5 heures d’aération



Le voyage gustatif proposé en terre Piémontaise pour découvrir les cépages autochtones emblématiques de l’appellation comme le Dolcetto, le Barbera et surtout le Nebbiolo ont procuré un plaisir au-delà de nos espérances !

Les commentaires ainsi que les notes de dégustation révèlent une très grande majorité de vins autour de 16/20 et pratiquement une dizaine de magnifiques vins notés entre 16,5 et 18,5/19 ce qui dans le contexte d’une dégustation ne se rencontre pas régulièrement.

Il est vrai que les vins sélectionnés sont des dignes et vénérables vins de connaisseurs produits par des vignerons d’exception, dont les prix sont en adéquation avec la qualité de haut vol (prix caviste de 50 à 90 €). Cependant, de nombreux Barolo & Barbaresco notés autour de 16 à 17/20 ont des tarifs sages et compétitifs (prix caviste de 38 à 45 €).

La palme revient bien évidemment au Barolo, star incontestée considéré comme l’un des meilleurs vins italiens, si ce n’est le meilleur ! Au regard de la qualité exceptionnelle, de nombreux Barolo aux sublimes terroirs sont en mesure de faire la course en tête ou bien un jeu égal face aux meilleurs vins de Bourgogne !

A cet égard, de nombreux amateurs ont déjà pris position depuis des années pour devenir allocataire ou effectuer des achats sur place. En 10 années, la demande pour ses vins d’exception est telle que la quasi majorité des domaines ne sont plus en mesure de proposer des vins à la vente aux nouveaux clients. Par ailleurs, le classement mondial au patrimoine de l’Unesco a intensifié son attraction. De même, les notes élogieuses des journalistes renforcent les visites d’amateurs venant du monde entier, notamment USA, Russie, Brésil, Asie, les pays du Nord de l’Europe …

Pour revenir au thème du vin, la sélection des vins est volontairement orientée vers des vignerons de petites tailles, de 3 à 12 hectares. Ce sont tous des artisans dont la philosophie est la plus proche de la nature, aux méthodes de travail traditionnelles, ancestrales. En cela cette noble vision s’oppose aux vignerons dits « modernistes » qui ne sont volontairement pas sélectionnés.

Les Vins du Piémont Italiens demandent une longue aération pour révéler leur très grand potentiel dégustatif. De nombreux amateurs ne sont pas encore familiarisés avec les cépages du Piémont. Parfois cela nécessite pour les moins avertis un temps d’adaptation surtout pour les cépages les plus « acides » comme le Barbera d’Alba.
Même si les vins affichent des degrés d’alcool relativement élevé de 13,5 à parfois 15%, aucune sensation ne se ressent à la dégustation. Cela est engendré par l’acidité des cépages qui permet de contre balancer la charge alcoolique et d’apporter un magistral équilibre au vin.

Tous les vins dégustés sont produits avec un mono cépage : le Nebbiolo. Ils sont tous issus de domaines dont la quasi majorité des vignes se trouvent sur des collines aux pentes escarpées. Parfois aucun outil mécanique n’est utilisable. La plupart des domaines n’utilisent pas de pesticides et limitent l’utilisation de la chimie. Les vignes sont toutes enherbées, la récolte des raisins est totalement manuelle. La vendange a lieu un peu plus tard qu’en France, courant octobre sauf exception.

En ce qui concerne les vignerons, ils sont tous avenants, abordables, attachants. Il règne encore une agréable atmosphère de gens de la terre. Rien n’est ostentatoire, clinquant, bien au contraire tout semble paisible, reposant, authentique avec un réel art de vivre, loin de l’agitation et du tumulte. Ils parlent pratiquement tous le français, adorent le Champagne et sont intarissables de louanges pour les vins de la belle Bourgogne !

En guise de conclusion, les vins de Barbaresco et surtout de Barolo ne cessent d’enchanter les amateurs du monde entier. En toile de fond se dessine un terroir de classe mondiale en pleine transformation et mutation malgré l’enracinement. En ce qui concerne le patrimoine viticole, le prix des vignes a été multiplié par 3 en quelques années, les biens immobiliers ont également suivis cette tendance depuis le passage au Patrimoine Mondial de l’Unesco. De nombreux domaines réputés investissent dans de nouveaux chais, la plupart creusés dans la roche ou la terre. De nouvelles générations prennent le relais, notamment des filles.

Année après année, de nombreux domaines restructurent de grands terroirs avec de gros travaux de drainage, d’aménagement des sols, de replantation. De nombreux champs ou prairies sont transformés en vignes. Le bâti est également transformé, ré aménagé, embelli … De nouveaux commerces aux enseignes modernes voient le jour, des bus de touristes asiatiques sont désormais visibles dans le petit village de Barolo (800 habitants).

Au bout de la chaîne, le prix du vin de Barolo ne cesse d’augmenter et nous sommes nombreux à penser que les tarifs rejoindront un jour ceux de Bourgogne. Depuis une à deux années, les cavistes contingentes la plupart des vins, même ceux revendus autour de 50 € pour satisfaire le nombre croissant d’amateur. La pression ainsi que la spéculation pointent déjà le bout du nez. Pour les amateurs de grands vins, il est encore temps de faire le plein de trésors et pépites de Barolo & Barbaresco, à un prix encore sage au regard de la qualité exceptionnelle, avant que les prix explosent et ne soient plus accessibles …

Barolo Aurelio Settimo " Rocche Dell’Annunziata" 2009 : the previous bottle was flawed, presenting an abnormal tertiary profile, with too much soy sauce (see above).
Barolo Aurelio Settimo " Rocche Dell’Annunziata" 2009 : (15,5/20) - 4 october 2019
Very Barolo but this bottle, with hints of oxydation, shows again (even if less accentuated) curious aromatic signs of evolution (soy sauce, walnut, aromatic herbs, …). Signs I did not have in Burlotto’s ou G. Mascarello 2009 wonderfrul flowery, fruity, spicy wines.
It reminds me of the doubts I had in the Bartolo Mascarello verticale (2008 and 2004).
See : Bartolo Mascarello Barolo : 2013/2004 verticale (all magnums) - WINE TALK - WineBerserkers

Bad conservation ?
Overripeness ?
We are ten people, tasting blind, and some tasters don’t care …

The vintage was very warm, so perhaps the grapes were a little too ripe and low in acid? That’s just speculation. Poor storage is obviously a possibility after 10 years.

With respect to the riserva … Personally, I find that some riservas that have been aged many years before bottling, like this one, have oxidative notes on the nose that I don’t like. And I can imagine in a warm vintage like 09, those scents may be particularly strong. But that’s a deliberate style, and many of those wines seem to age for many decades. Some people like this style.

Thank you, John, and as you say, some people may like this “evolved” style (that I could appreciate in a 1989 or 1985 Bordeaux) …

At the opposite, as I wrote, some traditional 2009 tasted perfectly youthly recently :
Bartolo Mascarello 2009 : 18/20
Hédoniste et un peu en esprit de Châteauneuf avec un joli monde de parfums mûrs et corsés : orange, épices, cerise/cacao, figue, menthe. Ce 2009 semble plus solaire que le 2011. Soupçon de gentiane. Notes viandées et de cerise du sangiovese. Senteurs de betterave des grands pinots noirs bourguignons.
Bouche séductrice, très persistante (complexe et fine), onctueuse mais sans aucune mollesse.

Giuseppe Mascarello : Barolo “Villero” 2009
DS17,5 - PR17,5/18 - LG17,5 - MS17,5 - FM17,5 - AA17,5 - MF17,5
Vin mûr présentant une belle chair. Le volume est appréciable, la complexité au rendez-vous. Trame réglissée, raffinée (avec un côté bouquet de fleurs fraîches), sapide, persistante.

Giuseppe Mascarello : Barolo “Vigna Santo Stefano di Perno” 2009
DS17 - PR18/18,5 - LG18 - MS17,5/18 - FM18 - AA16,5 - MF17
Sur ce millésime, la cuvée s’exprime brillamment, avec beaucoup plus de maîtrise que dans le cas du 2010. Longue présence en bouche, florale (jacinthe), épicée, fruitée, minérale. La maturité du fruit compense bien la générosité tannique.

Giuseppe Mascarello : Barolo “Monprivato” 2009
DS19 - PR19 - LG18,5/19 - MS19 - FM19 - AA19 - MF18,5
Dans une série de haut niveau, ce vin s’avère réellement exceptionnel, très complexe (subtile intrication de terre, rose, framboise, kumquat, épices, réglisse, résine, châtaigne, …), doté d’interminables saveurs fraîches. La sève et l’équilibre sont époustouflants, comme évidents (l’évidence des vins de classe mondiale). Puissance délicate, enivrante.

Italie -Barolo (Piémont) : Comm. G.B.Burlotto « Monvigliero » 2009 : 17/20 (report by Maxime France)
Le nez se montre plus solaire sans rien renier à l’élégance caractéristique du cru. Il se structure autour d’odeurs luxuriantes rappelant la confiture de fraise et le thé fumé. La bouche, de structure sphérique et aux accents balsamiques, se montre très accessible, charmeuse en diable, avec, néanmoins, suffisamment de sève et de longueur pour en faire, selon les dires de son géniteur, « un grand Monvigliero » !

Italie -Barolo (Piémont) : Comm. G.B.Burlotto « Cannubi » 2009 : 17,5/20 (report by Maxime France)
Le nez plus « noir », profond, exhale des flaveurs de pain grillé, d’eucalyptus, d’encens, de cuir. Le charme opère également dans un style différent mais non sans personnalité. En bouche, la trame tannique est patinée, comme domptée par la rondeur du millésime mais le vin coule avec sa fougue caractéristique, séveux, sapide, appelant irrémédiablement la table ! Très beau également !

I had an excellent Flavio Saglietti Barolo Brunate 2016 (17/20) yesterday … Promising and already very pleasant …

2014 is not an easy vintage for Barolo (Barbaresco seems less affected).

Yesterday was the occasion to taste excellent/great wines :
Italie : Piémont - Barbaresco – Rivella Serafino « Montestefano » 2015 : 17,5/20
Italie : Piémont - Barbaresco – Poderi Oddero Gallina 2014 : 17/20
Italie : Piémont – Barolo- Giacomo Fenocchio « Bussia » 2013 : 18/20

Barolo Rinaldi Brunate 2014 did not perform, in confirmation :
Rappel :
Giuseppe Rinaldi Barolo Brunate 2014 : (15,5/16) - at the domain in november 2015
Très terre mouillée mais ce qui est frappant, c’est que le vin, par ailleurs en déficit de couleur et de degré alcoolique, manque de structure, semble un peu « lâche » (2014 a été un millésime épineux).